Jamel Debbouze ouvre son premier restaurant… et c’est réussi !

Casting cinq étoiles pour le dernier-né du groupe Paris Society : Jamel Debouze aux manettes et Laura Gonzalez pour la déco. Perché au sommet de l'Institut du Monde Arabe de Paris, le restaurant en jette...

« Mima. Tout me ramène à toi, à l’amour que tu distilles depuis toujours dans le moindre de tes gestes, le moindre de tes plats. » C’est en hommage à sa mère Fatima que Jamel Debbouze a pensé Dar Mima. Colossal vaisseau coiffant l’Institut du Monde Arabe, à Paris, ce nouveau restaurant opéré par le groupe à succès Paris Society a été mis en scène par l’architecte d’intérieur Laura Gonzalez.



Dar Mima, le premier restaurant porté par Jamel Debbouze

Derrière la lourde porte en bois clouté commence le voyage au sein d’un univers enveloppant tout en clair-obscur. Marbres, zelliges, marqueterie de bois, fresques peintes à la main sur feuille d’or, plafonds gravés en staff blanc, tentures, tapis et moquettes opulentes, les matériaux et décors précieux rivalisent de sensations pour une expérience franco-marocaine.

La salle majestueuse de Dar Mima.
La salle majestueuse de Dar Mima. Paris Society

Fatima, la maman de Jamel Debbouze, a partagé ses recettes secrètes pour le restaurant. Celles de son pain, sa salade Zaalouk, ses pâtisseries et, bien sûr, son inimitable couscous… Ses plats écrivent une partition gourmande et généreuse, une cuisine de partage.

Du man’ouché au fattouche, de la pastilla au tajine, les influences culinaires orientales se mélangent dans cette cuisine métissée où la quête du goût et l’ouverture sont les maîtres mots, servie par des cuissons savoureuses au feu de bois.

Les mets de Dar Mima.
Les mets de Dar Mima. Paris Society

Laura Gonzalez nous accueille chez Dar Mima, le restaurant de Jamel Debbouze

IDEAT : Avez-vous remodelé l’espace, architecturalement parlant ?

Laura Gonzalez : Non, il n’était pas question de changer la structure même du monument. L’architecture du bâtiment est très forte. L’idée était plutôt de donner un peu plus de chaleur et de créer une ambiance en s’inspirant de l’IMA. On a tout rhabillé sans toucher à la structure en bloc de verre. C’était aussi le challenge créatif du projet, redonner une nouvelle vision au bâtiment tout en respectant les contraintes du lieu.

Laura Gonzalez.
Laura Gonzalez. Paris Society

Le style que l’on vous connaît s’adapte royalement bien à l’univers oriental. Qui de Paris Society ou vous-même a enclenché cette collaboration ?

L. G. : L’envie de travailler avec Paris Society m’habite depuis bien longtemps. Grâce à mes racines méditerranéennes et à mon inspiration perpétuelle puisée de l’Orient et du monde arabe, Dar Mima était l’occasion parfaite pour créer ensemble un petit paradis au décor quasi cinématographique.

Vous habillez les larges vitres de panneaux style moucharabieh. Quelles sont les autres évocations littérales à l’Orient que vous avez déclinées ?

L. G. : L’idée soutenue par Paris Society et Jamel Debbouze pour le restaurant était de rappeler l’Orient en touchant tous les sens. L’odeur des orangers, le jasmin et la menthe sur la terrasse permettent de se sentir transporté. La vue est également directement touchée avec les couleurs et la lumière chaleureuses qui sont inspirées des mosquées.

On a aussi les motifs géométriques très représentatifs de la culture orientale. C’est notamment le cas de la moquette qui a été faite sur-mesure, inspirée par un tapis du Caire du XVIème siècle retrouvé dans les archives de l’IMA. Ou encore sur le choix des matériaux : pierre de lave pour toutes les tables, imprimés sur-mesure pour les banquettes, tons orangés, terracotta, qui rappelle l’Orient.

La vue avec les moucharabiehs.
La vue avec les moucharabiehs. Paris Society

Quelle est la proportion de mobilier ou de revêtement que vous avez dessiné ?

L. G. : On a réussi à maintenir un mélange assez équilibré de pièces que j’ai pu dessiner et chiner et d’objets que l’IMA nous a généreusement prêté comme les livres. Par exemple, j’ai repris les géométries de moucharabiehs en métal qui sont sur la façade, allégés et agrandis pour en faire ces claustras en bois qui apportent une intimité au lieu. Par ailleurs, les luminaires ont été dessinés, les verrières réinventées en plâtre et beaucoup d’objets en céramique chinés.

Parlez-nous de la vaisselle choisie.

L. G. : Nous avons voulu un art de la table convivial, joyeux, élégant qui rendrait honneur au lieu et à l’expérience orientale que l’on y vit et en particulier la cuisine de partage : des petites assiettes en céramique aux motifs géométriques, assiettes en terre cuite émaillées, plats traditionnels en terre cuite…

A table !
A table ! Paris Society

Quel fut le rôle de Jamel Debbouze dans le décor du restaurant ?

L. G. : Jamel Debbouze m’a entièrement fait confiance pour ce projet parce que nous partageons cette même sensibilité et des liens forts avec le monde oriental. Il n’est donc pas directement intervenu dans la partie du décor mais nous avons travaillé de concert, comme avec l’IMA, pour la création de son petit paradis oriental, avec une touche parisienne.

> Dar Mima. Institut du Monde Arabe. 1 Rue des Fossés Saint-Bernard, 75005 Paris. Réservations.