Humbert & Poyet ressucitent le mythe Anahi

À l’abandon depuis 2015 après un âge d'or dans les années 80, Anahi renaît de ses cendres. L’homme d’affaire Riccardo Giraudi lui donne un nouveau souffle en rouvrant cette adresse parisienne mythique et en confiant sa décoration au duo Humbert & Poyet.

Nouveau chapitre dans l’histoire d’Anahi. Après un naufrage navrant en 2015 suite aux déboires du projet Jeune Rue, l’adresse a tapé dans l’œil de l’homme d’affaire monégasque Riccardo Giraudi, qui s’est empressé de remettre sur pied cette institution parisienne. Ancienne boucherie du IIIe arrondissement transformée en restaurant argentin, Anahi a vécu ses heures de gloire dans les années 80. Aimantée par son atmosphère chaleureuse et intimiste, la crème de la fashionsphère s’y retrouvait en bande pour dîner au rythme des sons latino et flamenco. Sans nostalgie mais en gardant en tête l’esprit qui a fait son succès, Giraudi a confié aux architectes d’intérieur Emil Humbert et Christophe Poyet le soin de ranimer les lieux.

Le nouvel Anahi du tandem Humbert & Poyet met en avant les carreaux de faïence fissurés de cette ancienne boucherie. Les éclats dorés de la décoration précédente ont également été préservés.
Le nouvel Anahi du tandem Humbert & Poyet met en avant les carreaux de faïence fissurés de cette ancienne boucherie. Les éclats dorés de la décoration précédente ont également été préservés. Anahi
La salle et son côté bistro chic : petites tables carrées en marbre, sol en terrazzo et suspensions globes au plafond.
La salle et son côté bistro chic : petites tables carrées en marbre, sol en terrazzo et suspensions globes au plafond. Anahi

Dans sa nouvelle enveloppe, l’esprit originel d’Anahi est bel et bien de retour. Carmen, l’ancienne propriétaire (indissociable de l’histoire du lieu), est même revenue pour régner sur son pré carré, adhérant avec bienveillance à la rénovation en douceur opérée par Humbert & Poyet. Le duo a planché sur la refonte de ce petit espace sans le brusquer : les carreaux de faïence blanc fissurés ont été préservés comme autant de vestiges de l’ancienne boucherie-charcuterie. Un passé revendiqué. Au sol, l’habillage terrazzo moucheté semble posé là depuis des décennies, tout comme les globes lumineux accrochés au plafond. Un petit côté bistro de quartier, faussement simple car Humbert & Poyet ont pensé à tous les détails : dans le creux des fenêtres, des chandeliers vintage allumés tous les soirs se superposent à de grands bouquets rafraîchissants.

Un étroit passage fait accéder à la toute petite salle de bar à l’atmosphère plus intimiste.
Un étroit passage fait accéder à la toute petite salle de bar à l’atmosphère plus intimiste. Anahi
Les appliques en opaline et laiton poli ont été dessinées par Humbert & Poyet.
Les appliques en opaline et laiton poli ont été dessinées par Humbert & Poyet. Anahi

Raison supplémentaire de se réjouir : la toute petite salle de bar à l’arrière du restaurant. Avec ses lambris en acajou recouverts d’un beau cuir tressé et ses touches dorées, elle diffuse une ambiance plus feutrée qui fait merveille et donne l’impression d’un emboîtement de lieux successifs dans le même espace. Pour l’instant, le succès semble être au rendez-vous… Que ce soit pour la décoration, la cuisine – la viande est paraît-il délicieuse… – ou par simple curiosité, l’adresse fait déjà partie des incontournables de la rentrée !

Le bar propose une ambiance luxueuse, rétro et intimiste.
Le bar propose une ambiance luxueuse, rétro et intimiste. Anahi

www.anahi-paris.com