Après deux inaugurations successives à Belgrade et à Prague, Mama Shelter signe son retour dans l’Hexagone à deux pas de la place du Capitole et des rives de la Garonne. Déjà éprouvée de Paris à Rio, la formule chic et décontractée prend ses quartiers à Toulouse, derrière la façade classée d’une ancienne salle de spectacle jadis rythmée par les concerts de Mistinguette ou Maurice Chevalier.
Boosté par des taux d’occupation records, le concept qui marie prix accessibles et prestations soignées n’a eu aucun mal à séduire la municipalité pour raviver cet écrin centenaire, victime d’un incendie après une première reconversion en cinéma. En déshérence depuis les années 2000, le lieu mise désormais sur une vitalité débordante, avec un boulodrome, une salle de projection et un futur rooftop à venir à partir du mois de mars. Un programme concocté par l’architecte et designer Thierry Gauguin, déjà auteur du Mama de Los Angeles.
Formé chez Philippe Stark, ce natif de la Ville rose s’est à nouveau amusé avec les codes dictés par son ex-mentor lors de la naissance des premiers Mama. Couleurs prononcées et motifs graphiques se conjuguent dans des espaces ultra-lookés, aux détails patiemment travaillés : « Il n’y a pas de place pour l’approximatif. Dans les chambres, tout est dessiné sur-mesure pour instaurer les basiques du luxe : une literie digne d’un 5 étoiles, une salle de bain parfaitement pensée et différents scénarios lumineux pour une ambiance toujours renouvelée. » explique Thierry Gauguin, spécialisé dans l’univers du voyage depuis vingt-cinq ans.
Coté restaurant, sous l’incontournable plafond noir calligraphié à la craie, quadras et étudiants se mélangent allègrement le soir de l’inauguration officielle. Autour de l’Island bar, chacun déguste la carte élaborée par Guy Savoy selon sa convenance ; dans un coin aux allures de brasserie pour assister au show kitchen, autour de la « table du capitaine » pour plus d’intimité, ou sur des banquettes en rotin qui évoquent autant les cabarets que les terrasses des quartiers voisins.
Si l’atmosphère est toujours aussi conviviale, exit le béton brut et les matériaux de récupération : « L’identité reste la même mais les Mamas sont devenus un peu plus haut-de-gamme avec le temps. Les chambres et les parties communes ont gardé leur esprit mais l’organisation et le concept s’affinent peu à peu » précise Jérémie Trigano, aujourd’hui directeur général de la firme fondée par son père. En plein essor depuis ses fiançailles avec Accor, le groupe hôtelier investit plus que jamais dans la minutie, comme à l’échelle du globe.
Avec cinq adresses en France et quatre à l’étranger, Mama Shelter profite de sa nouvelle envergure pour décliner sa patte à travers un set d’assiette et une gamme de cosmétiques bio. Des produits exclusifs à ses hôtels mais bientôt partout sur la planète, car la chaîne compter doubler le nombre de ses établissements d’ici 2020 et en vise trente de plus pour l’année 2025. Notamment à Lille, Londres, Rome, Singapour ou encore Dubaï, avec une tour signée Franklin Azzi et aménagée par Thierry Gaudin qui marquera sa première entrée en matière de co-living, après ses premiers essais concluant dans l’univers du co-working et des coffee-shop avec Mama Kiss.
> Chambres comprises entre 15 et 32 m2, à partir de 69 € la nuit.
> 54-56, boulevard Lazare-Carnot, 31000 Toulouse. Tél. : 05 31 50 50 05.