Anja n’a pas de quartier préféré à Oslo ; elle suit un parcours d’adresses auxquelles elle reste fidèle et qui dessinent une sorte de carte du tendre… très norvégienne. Elle a par ailleurs insisté pour que nous visitions l’hôtel de ville pour en admirer les fameuses fresques. Elle aime sincèrement cet endroit où, avec son mari qui travaille pour la municipalité, elle a passé plusieurs soirées à l’occasion des fêtes de Noël.
La richesse et la multitude des couleurs, la variété des styles et la notoriété des artistes qui ont signé ces peintures – notamment Edvard Munch, enfant du pays dont le musée portant son nom est en cours de construction – se succèdent pour narrer les grandes étapes de l’histoire de la Norvège et surtout celle de l’acquisition de son indépendance vis-à-vis du Danemark en 1814. L’histoire se mêle à la légende et le lieu se visite comme un livre d’images géant.
À quelques pas de là, le nouveau quartier du port a vu fleurir des bâtiments qui fêtent la diversité de l’architecture moderne, abritant à leurs pieds petits restaurants et bars, face aux ferrys qui mènent aux diverses îles du fjord, comme celle d’Anja.
À l’extrémité du port s’élance le nouveau musée Astrup Fearnley, inauguré en 2012. Renzo Piano y a, une fois encore, démontré sa compréhension sensible d’un site en créant un double bâtiment traversé d’un canal, flanqué du parc de sculptures Tjuvholmen et d’une plage – car, croyez-le ou non, l’eau at- teint les 20 °C en été !
Le musée, déjà hyperactif (Anja ne manque pas une exposition), le sera particulièrement cette année pour fêter ses 25 ans d’existence, avec pas moins de neuf expositions issues de l’hallucinante collection des fondateurs (une famille d’armateurs).