Gebrüder Thonet Vienna : l’éditeur mythique continue de se réinventer

En ce mois de septembre, Gebrüder Thonet Vienna dévoile ses nouveautés 2018 : du mobilier forcément fidèle à l’héritage exceptionnel de la marque, mais jamais passéiste pour autant !

Souligner l’histoire de la maison autrichienne avec une touche contemporaine, tel est le défi proposé par Gebrüder Thonet Vienna à Philippe Nigro, GamFratesi, Cristina Celestino, Chiara Andreatti et Christian Mohaded. Née à Vienne en 1853, la compagnie leur a demandé de revisiter son savoir-faire historique, en matière de bois courbé et de cannage, pour composer une nouvelle collection teintée d’élégance et de modernité.

Fauteuils « Loïe » signés Chiara Andreatti, en face du canapé modulable « Targa » de GamFratesi.
Fauteuils « Loïe » signés Chiara Andreatti, en face du canapé modulable « Targa » de GamFratesi. Gebrüder Thonet Vienna

Ancienne collaboratrice de Piero Lissoni, au sein de son studio où elle a travaillé pendant plus de dix ans, Chiara Andreatti signe sa première création chez GTV. Baptisé Loïe, son fauteuil mise sur des courbes accueillantes avec une structure ovale qui enveloppe le corps. Une géométrie limpide, dans la lignée de la collection Welcome qu’elle a conçue l’année dernière pour Fendi Casa, en succédant à Cristina Celestino.

Fauteuils « Loïe » et table basse « Caryllion » de Cristina Celestino.
Fauteuils « Loïe » et table basse « Caryllion » de Cristina Celestino. Gebrüder Thonet Vienna

Remarquée en 2016 avec sa Happy Room présentée lors du salon Design Miami, Cristina Celestino exploite à son tour la technique du bois cintré avec les tables Caryllion. Rectangulaires ou en forme de fleur – mais avec des angles toujours arrondis –, leurs plateaux en bois incrusté s’inspirent des anciennes marqueteries en paille et contrastent avec un piétement de section carré.

Table « Caryllion » et chaises « Radetzky » de Michele De Lucchi.
Table « Caryllion » et chaises « Radetzky » de Michele De Lucchi. Gebrüder Thonet Vienna

Cernées par deux panneaux de rotin, les tables de Cristian Mohaded jouent quant à elles un vocabulaire 100 % orthogonal, presque austère, à l’exception d’une structure tubulaire en bronze. Une touche de lumière qui s’accorde aux finitions chic et discrètes des assises Targa. Développée en 2015 autour d’un canapé et d’un fauteuil, la ligne de Gamfretesi se décline désormais en quatre modules qui s’assemblent à l’envi pour s’adapter à toutes les échelles.

Tables « Wiener Box » de Christian Mohaded, devant le canapé « Targa » (2015) de GamFratesi.
Tables « Wiener Box » de Christian Mohaded, devant le canapé « Targa » (2015) de GamFratesi. Gebrüder Thonet Vienna
Autour d’un module droit, trois modules d’angle s’articulent pour dessiner toutes les combinaisons possibles.
Autour d’un module droit, trois modules d’angle s’articulent pour dessiner toutes les combinaisons possibles. Gebrüder Thonet Vienna

Avec le fauteuil Promenade, Philippe Nigro privilégie de son coté la décontraction avec un confort informel, pourtant influencé par la Sécession viennoise. Porté par Otto Wagner à la fin du XIXe siècle, le mouvement fonctionnaliste ressuscite d’ailleurs dans la collection avec une réédition du siège Postsparkasse, exceptionnellement paré de cuivre pour honorer les 100 ans de la disparition de l’architecte.

Fauteuils « Promenade » de Philippe Nigro et tables basses « Hold On » (2014) signées Nicola Gallizia.
Fauteuils « Promenade » de Philippe Nigro et tables basses « Hold On » (2014) signées Nicola Gallizia. Gebrüder Thonet Vienna
Rééditions des fauteuils « Postsparkasse », dessinés par Otto Wagner pour meubler la Caisse d’épargne de la poste de  Vienne en 1912.
Rééditions des fauteuils « Postsparkasse », dessinés par Otto Wagner pour meubler la Caisse d’épargne de la poste de  Vienne en 1912. Gebrüder Thonet Vienna