Les expositions photo parisiennes à ne pas manquer

IDEAT vous invite à découvrir l'art de la photographie en trois expositions parisiennes.

Benjamin Katz, brillant portraitiste
Il vit entouré d’artistes et les a tous côtoyés au cours de sa longue vie. Étudiant aux Beaux-Arts de Berlin en 1956 puis cofondateur de la galerie Werner & Katz avant de tout arrêter pour la photographie en 1976, Benjamin Katz livre ici une galerie de portraits touchante par la proximité qu’il avait avec ses modèles. Gerhard Richter, Georg Baselitz, Markus Lüpertz, Jörg Immendorff ou Rosemarie Trockel, tous se montrent librement, naturels et confiants devant ce grand photographe qui, sans flash ni mise en scène particulière, donne à voir une humanité toute simple de personnalités ayant marqué l’histoire de l’art. Mention spéciale pour le sourire de Joseph Beuys et pour le portrait juvénile de Cindy Sherman.
« Benjamin Katz ». Au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, jusqu’au 31 décembre.
www.mam.paris.fr

« Marcel et Marie-Puck Broodthaers » (Cassel, 1972), de Benjamin Katz.
« Marcel et Marie-Puck Broodthaers » (Cassel, 1972), de Benjamin Katz. Benjamin Katz

Les soulèvements de Georges Didi-Huberman
Pour son exposition de rentrée, le Jeu de Paume joue la carte de l’actualité et de ses conflits en confiant la totalité de ses espaces au philosophe et historien de l’art Georges Didi-Huberman. À travers des œuvres anciennes et contemporaines, « Soulèvements » est une proposition transdisciplinaire où désordres sociaux, agitations politiques, insoumissions, insurrections, révoltes, révolutions et bouleversements en tous genres se télescopent. Pour illustrer son propos, Georges Didi-Huberman a rassemblé manuscrits d’écrivains, peintures, dessins, gravures, photographies avec une sélection d’artistes allant de Dennis Adams à Marcel Duchamp, en passant par Victor Hugo, Man Ray, Henri Michaux, Tina Modotti, Robert Morris ou Roman Signer.
« Soulèvements ». Au Jeu de Paume, jusqu’au 15 janvier 2017.
www.jeudepaume.org

« Sans titre », New York, 1949, de Louis Faurer
« Sans titre », New York, 1949, de Louis Faurer Courtesy Christophe Lunn

Les foules sublimées par Louis Faurer
Ami de Robert Frank, Louis Faurer, natif de Philadelphie, s’installe à New York en 1947, happé par l’énergie de la ville et par la solitude qui en découle aussi. Les visages expressifs pris dans la foule, toujours à distance, touchent par leur fragilité. Jumelles sérieuses à lunettes ou femme seule assoupie dans un restaurant, toutes ses images racontent la dure réalité des grandes villes. Si Faurer a accompli des travaux de commande remarqués pour des magazines prestigieux comme Flair, Harper’s Bazaar, Glamour et Mademoiselle, ceux-ci n’avaient vocation qu’à lui permettre de vivre et de poursuivre une œuvre plus personnelle dans les rues de New York. On pourra redécouvrir ici l’œuvre sombre de l’artiste, qui n’a pas fait l’objet d’exposition en France depuis 1992.
« Louis Faurer ». À la Fondation Henri Cartier-Bresson, jusqu’au 18 décembre.
www.henricartierbresson.org