Avec douze maisons de ventes implantées aux quatre coins de la France, le Groupe Ivoire n’a peut être pas la renommée de ses concurrents parisiens mais un sérieux réseau lui permettant de dénicher des pièces rares et insolites. Au milieu des objets d’arts et toiles de maîtres des prochaines ventes, IDEAT a repéré des éléments architecturaux remarquables, avec notamment des structures signées Jean Prouvé et un lot de 2 000 briques de verre anciennes, à acquérir au mois de juin dans ses antennes de Lyon et Troyes.
Le 1er juin à la maison de ventes Ivoire Lyon
Rythmé par le son des marteaux depuis 1884, l’Hôtel des Ventes de Lyon-Presqu’île propose pour la première fois une structure dessinée par Jean Prouvé en collaboration avec Jacques Perrin-Fayole. Architecte de la Part-Dieu et de nombreux projets d’après-guerre, ce dernier fait appel à l’ingénieur à la fin des années 1950 pour imaginer une serre sur le toit du département de biologie de la Cité Universitaire de Lyon.
Achevé en 1961, l’assemblage d’acier couvre alors près de 300 mètres carrés, et ce jusqu’a son démontage récent. Avec leurs profils fuselés typiques du travail de Jean Prouvé, sept portiques à double montant composent l’ensemble, relié par 21 barres transversales. L’ensemble est estimé entre 80 000 € et 120 000 €. Une somme presque modique comparée à l’estimation de sa table dite « Trapèze », qui est partie pour le montant record de 641 000 € lors d’une vente organisée par Artcurial le 16 mai dernier.
Une vente aux enchères à suivre le 1er juin 2018 à 15 heures à l’Hôtel des Ventes de Lyon-Presqu’île.
6, rue Marcel-Gabriel-Rivière, 69002 Lyon.
Ou sur interencheres-live.com
Le 16 juin à la maison de ventes Ivoire Troyes
Utilisées par Le Corbusier pour la Cité Refuge (1933) ou plus récemment par Renzo Piano pour le siège japonais d’Hermès (2001), les briques en verre apparaissent en 1886 grâce à l’ingéniosité de Gustave Falconnier. Reprise par la manufacture belge Blanpain-Massonet, l’invention du Français séduit alors nombre d’architectes avant-gardistes, d’Hector Guimard à Auguste Perret, avant de tomber dans l’oubli dans la première partie du XXe siècle, car impossible à produire à l’échelle industrielle avec les moyens de l’époque.
Divisé en lots de 40 unités, estimés entre 400 et 500 € pièce, l’ensemble de 2 000 briques Falconnier et Blanpain-Massonet que propose la maison Ivoire Troyes est donc « aujourd’hui introuvable ailleurs » d’après Léonard Lopez, le commissaire de la vente qui précise que « certaines pièces sont encore enveloppées dans leur emballage d’origine ». Hexagonales, rectangulaires, facettées ou gravées, ces briques en verres feront l’objet d’une exposition en Suisse, présentée à partir du 8 juin au Château de Nyon.
> Une vente aux enchères à suivre le 16 juin à 14h, à la maison de ventes Ivoire Troyes.
1 bis, rue de la Paix, 10000 Troyes.
Ou sur interencheres-live.com (photos et description des lots disponibles à partir du 1er juin)
> Exposition « Un rêve d’architecte. La brique de verre Falconnier » au Château de Nyon. Place du Château, 1260 Nyon (Suisse).
Du 8 juin 2018 au 29 avril 2019.
www.chateaudenyon.ch