Décision a été prise de la reconstruire, en réutilisant au mieux ce qui pouvait être récupéré de l’ancienne structure. Un processus que l’architecte se remémore bien : « Les règlementations sont assez strictes. Lorsque l’on veut construire quelque chose à moins de 100 mètres de la mer, il doit déjà y avoir un bâtiment existant. Nous avons toutefois réussi à obtenir l’autorisation de démolir la construction initiale compte tenu de son très mauvais état. La nouvelle structure repose sur de solides poutrelles métalliques en forme de H ou de I qui relient les deux blocs rocheux. Le site a été préparé et elles sont simplement posées et fixées sur ces rochers. Pour les installer, je les ai déplacées manuellement avec un palan. Il m’a fallu plusieurs semaines pour parfaire les fondations. C’était la partie la plus difficile de notre travail. »
Yashar Hanstad qui, selon ses propres mots, fait preuve d’une « créativité pragmatique », a réutilisé autant que possible les matériaux d’origine. Au-delà d’une démarche écologique, cela a permis de limiter des transports compliqués par les quelques centaines de mètres qui séparent la cabane de la voie d’accès la plus proche. « Les gens nous demandent pourquoi nous pratiquons une architecture aussi durable, poursuit Yashar Hanstad. Dans ce cas précis, c’est surtout parce que nous avions le choix entre détruire l’ancien bâtiment et être ainsi obligés d’en extraire les matériaux ou bien les réutiliser. »