Nipa évoque les différences d’univers culturels comme une frontière invisible. Jonathan suggère l’hybridation comme élément de lecture important de leur travail. Nipa et Jonathan adorent les objets, des chaussures aux instruments de musique. D’ailleurs, été comme hiver, la designer porte des vêtements qu’elle conçoit, fabriqués en Inde. À l’atelier, toute question sur un objet lance le début d’une histoire. Aujourd’hui, nombre de ces créations les mènent vers la crème des éditeurs internationaux : Moroso, Cappellini, Kvadrat, BD Barcelona, Bolon, Kettal ou la Galerie Kreo.
Ils ne reproduisent jamais complètement un style et ne dissolvent pas non plus leur personnalité dans l’image de tel ou tel label. Ici, ce sont des maquettes, chaises, moules, tasses, lota indiens, verres, livres, lampes ou éléments décoratifs qui définissent la mosaïque de couleurs qui anime l’espace. On sent que c’est un lieu dans lequel l’esthétique de chaque élément importe autant que sa fabrication. Seul un grand buffet fait office de séparation dans cet open space.
À son bureau, près de la fenêtre, Nipa imagine, dessine, peint et fait des collages. Ne pas se méprendre au vu de ses beaux dessins exécutés l’hiver, un châle sur les épaules : elle ne pose pas comme une artiste.