On raconte qu’il y a quelques millions d’années, une météorite s’est écrasée à la frontière entre Charente et Limousin, à quelques kilomètres du Domaine des Étangs. Un événement qui a guidé la rénovation de la propriété, en 2015. Entre ciel et terre, le château et ses dépendances brillent désormais d’une lumière céleste.
Dans les années 80, Didier Primat, esthète écolo et descendant de la dynastie industrielle Schlumberger, s’offre le Domaine des Étangs. Sa fille Garance reprend ensuite les rênes de ce patrimoine familial pour perpétuer l’œuvre de son père. L’entrepreneuse engagée transforme les souvenirs de son enfance en destination hôtelière. Fier de son château de pierres blondes datant du XIIIe siècle, de son parc de 1 000 hectares rafraîchi de sept étangs et de ses services de haut vol, le Domaine des Étangs devient sous son impulsion le plus grand cinq-étoiles de France.
L’architecte Isabelle Stanislas est la cheffe d’orchestre de ce grand renouveau. Avec son style à la fois épuré et luxueux, la Parisienne est une habituée des projets magistraux qui se doivent de rester modestes – elle a entre autres redécoré les quatre salons d’apparat du palais présidentiel. Pour le Domaine des Étangs, elle parsème sa copie de poussière d’étoile, ajoutant ça et là des références au passé astral de la région. Ainsi, télescopes, luminaires aux formes solaires, références à la culture pop’ du genre (Tintin, Star Wars…) et pièces d’art lunaires dynamitent le faste des lieux.
Le Domaine des Étangs : objectif Lune
Les sept suites du château prolongent le clin d’œil jusqu’à porter des noms d’astres. Si leur toile de fond est résolument ancrée dans la Terre (parquets d’époque, volumes grandiloquents, pierres et poutres apparentes…), leur tête est dans la Lune ! Chacune à leur façon, les chambres s’habillent de pièces design ultra-pointues dont les formes font souvent écho au système solaire. Les quatre situées dans la Longère, bâtiment typique de l’architecture rurale qui abrite aussi la réception et le restaurant étoilé, racontent l’histoire des quatre saisons. Destinées aux grands groupes et familles, les six métairies gardent quant à elles les pieds sur terre avec une architecture intérieure rustique qui souligne l’histoire des lieux.
A lieu d’exception, gastronomie d’exception…
Si le domaine dispose, en temps normal, de deux restaurants, seul l’un d’entre eux sera ouvert pour le reste de l’année 2020, réorganisation post-Covid oblige. Dyades, la table gastronomique, assurera donc le service tous les jours de la semaine (contre cinq en temps normal) et accueille un nouveau chef. Géraud Dupuis prend les commandes de cette cuisine auréolée d’une étoile au Michelin en 2016. La carte change, mais pas le concept. Grâce à son impressionnant potager de 2 500 m2 cultivé en permaculture et certifié bio, Dyades propose des plats à tendance végétale et de saison. Et poursuit son engagement pour l’économie locale circulaire en favorisant les produits et les savoir-faire du terroir.
Un invité de marque
Spécialiste d’art contemporain, Garance Primat a fait du domaine son terrain de jeu. Si l’art était déjà omniprésent dans la décoration, il manquait cependant un lieu qui lui serait exclusivement dédié. En 2015, année de réouverture du Domaine des Étangs, La Laiterie est donc entrée en scène. Témoin de la riche activité agricole de la région, le solide bâtiment du XVIIIe siècle accueille désormais la collection permanente du domaine, « Dragonfly » ( soit « libellule » en Anglais, l’emblème des Étangs), qui jalonne aussi ses extérieurs. Elle expose également des accrochages temporaires, à l’image de celui consacré au roi du monochrome, Yves Klein, à visiter jusqu’au 29 janvier 2021.
> Le Domaine des Étangs. 16310 Massignac. Réservations.