Diaporama : le retour de « Bébé » à la Manufacture Cogolin

Chic, « Bébé » revient ! Les gouaches de l’artiste décorateur  le plus couru de l’entre-deux-guerres dormaient dans les archives de la Manufacture Cogolin. De l’or en barre pour Jean-Pierre Tortil et Sarah Henry, directrice générale de la manufacture. Exhumer des archives les gouaches préparatoires des tapis de Christian Bérard, sorte de Cocteau des arts appliqués, c’était risqué. Parce qu’en 2016, seuls quelques collectionneurs s’intéressent à lui. Même si son influence de peintre, illustrateur, décorateur, scénographe, costumier perdure. Ou ça ? Par exemple dans les imprimés d’été de Chanel…
Pour les décorateurs. « Bébé » Bérard est la référence d’un univers esthétique dont il ne reste que peu de traces. Et savoir que Bérard est l’auteur des décors et des costumes du film La Belle et la Bête de Cocteau (1945), cela ne parle plus qu’aux grands-parents. Autre écueil pour reparler de Bérard en mode contemporain, le fait qu’il est devenu très prisé en remettant au goût du jour le dessin français néo-classique.
Avec cette collection « Idylle », la Manufacture Cogolin met à l’épreuve sur des métiers d’époque des tapis fidèles aux originaux, qui venaient adoucir le dépouillement monacal des intérieur de Jean-Michel Frank ou Robert Mallet-Stevens. Certains des modèles qui ressortent aujourd’hui ont déjà été réédités en 1950. La modernité de Bérard, c’est l’éternel retour…

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