Diaporama : Le climax culturel de la Fondazione Prada
D’emblée, la fondation Prada éloigne l’épouvantail de ces projets culturels conçus pour échapper à la fiscalité… La Fondazione est née en 1993, bien avant la construction de son siège milanais, construit par le Studio OMA du starchitecte Rem Koolhaas. Miuccia Prada et son mari Patrizio Bertelli collectionnaient des œuvres contemporaines depuis longtemps. Au point de devenir familier de certains artistes.
Le projet de la Fondation est particulier, au sens où l’architecture de cette ancienne distillerie est par moment aussi sophistiquée qu’une collection couture. La dentelle d’aluminium qu’on retrouve sur les murs ou le plafond, les veines du marbre d’Iran qui évite l’effet pierre tombale, les pavés de bois, comme dans les rues de Paris d’avant noircis comme du charbon… Rien de tape-à-l’œil, même si c’est de la feuille d’or qui orne les murs de la tour « hantée » .
La Fondation est encore en évolution. Une grande tour est en travaux ainsi qu’un cinéma et un grand pavillon d’exposition. Déjà des oliviers centenaires viennent d’être plantés. Tout y est intelligemment pensé, dispositif anti-sismique compris. On n’a jamais autant parlé d’art mais toujours un peu présenté de la même façon. Ici, on profite de l’architecture pour faire un bel effort du côté des scénographies. L’architecte, à côté de qui il faut citer Chris van Duijn et Federico Pompignoli le dit lui-même : « En introduisant autant d’espaces modulables, la complexité de l‘architecture va promouvoir des dispositifs, ouverts, non figés, où l’art et l’architecture vont profiter des défis inhérents aux deux disciplines. »
D’accord, ça sonne comme un propos de candidat en campagne, mais c’est vraiment palpable quand on déambule dans la Fondazione, seul endroit au monde où le guide s’habille en Prada…