Diaporama : Chandigarh, la ville idéale de Le Corbusier

« Construisez-nous une nouvelle capitale pour le Penjab (État du nord de l’Inde, NDLR) ». Telle est la commande surréaliste qu’a reçu Le Corbusier de la part de Nerhu, alors premier ministre du pays tout juste indépendant. Un rêve pour tout architecte devenu réalité pour le maître franco-suisse. De 1951 jusqu’à sa mort en 1965, Le Corbusier travaillera d’arrache-pied pour réaliser une ville fonctionnelle respectant ses préceptes en matière d’architecture (le fameux Modulor…) et d’urbanisme (dissocier l’habitat, le travail, les loisirs et la circulation).

Pour autant, cette cité idéale n’est pas l’œuvre d’un seul homme. Tel un chef d’orchestre, l’architecte déléguera beaucoup, contrôlant l’avancé des travaux depuis la France. Sur place, son représentant  n’est autre que le cousin du « Corbu », Pierre Jeanneret. Ce dernier s’installera dès le début des travaux en 1951 et n’en bougera plus jusqu’en 1966. A partir des grands principes architecturaux de son illustre cousin, Pierre Jeanneret dirigera l’édification de centaines de bâtiments avec leur mobilier sur mesure. Il sera assisté dans cette tâche colossale par les Britanniques Edwin-Maxwell Fry et Jane Drew.

Prévue à l’origine pour accueillir 150 000 habitants, la cité est finalement devenue la capitale d’un autre État voisin, l’Haryana, et compte aujourd’hui plus d’un million de résidents. Soixante ans après cette commande hors du commun, le Chandigarh de Le Corbusier vient d’entrer au Patrimoine de l’UNESCO. Une consécration pour cette ville-laboratoire aux allures de jardin. Bien que le béton ait légèrement noirci sous le poids des années et du climat tropical (et l’entretien des bâtiments qui laisse parfois à désirer…), la ville reste une curiosité pour tous les amateurs d’architecture. IDEAT a mandaté son photographe Jean-Claude Figenwald pour nous livrer un aperçu du Chandigarh version 2016 dont voici un extrait en images.

Retrouvez l’intégralité du reportage dans le hors-série spécial architecture #8, en kiosque ce vendredi 30 septembre.