Pas de frime dans le projet de Designer Box. Plutôt le plaisir d’attendre le cadeau d’un créateur dont l’univers séduit. Dès la première boîte numérotée reçue, un petit miroir du designer français Sam Baron, l’abonné avait le sentiment de faire partie d’un club d’amateurs éclairés. De ceux qui souhaitent que le moindre objet du quotidien soit certes pratique mais aussi qu’il soit l’expression d’une délicate attention signée Piero Lissoni ou Noé Duchaufour-Lawrance.
Le risque, aurait pu être de disséminer dans son petit biotope domestique, mois après mois, des objets contribuant à une sorte de total look labellisé. Ce n’est pas le cas, ils se mélangent naturellement avec ce que l’on possède déjà. Ces créations contemporaines ont quelque chose de modeste. Elles ne sombrent pas non plus dans l’austérité. Cinq ans après le début du projet fondé par l’architecte Tomas Erel, ensuite rejoint par son actuel directeur associé Philippe Lehr, certains produits se vendent maintenant à l’unité sur le site de Designer Box. La communauté qui s’y presse est le signe d’un certain succès. Quant à la famille des abonnés, qui reçoit un journal chaque mois avec sa boîte, elle s’est développé sous l’appellation « Club Iconic », qui propose avantages et promotions. Certains produits sont même diffusés en boutique.
Comme dans les grands labels de design, les créations les mieux vendues ressortent cette année dans une version « Iconic Product Collection ». Trois ans après son lancement en 2011, Designer Box produisait déjà plus de 40 000 boîtes en bois clair envoyées dans plus de 43 pays. 36 designers y ont déjà participé. Ce qui est positif, c’est cette façon qu’ont ces objets de ressembler à leur univers sans en donner une version réduite. Florilège.