Toute l’histoire du design !
En partie réaménagé en 2018 par Normal Studio, le Musée des Arts Décoratifs de Paris invite à découvrir son nouveau parcours sur son site. Autour de la nef, les 6 000 m2 dédiés aux expositions permanentes se dévoilent en quelques clics. Moyen-Age, Renaissance, Art Nouveau, Art Déco, Bauhaus… Les collections retracent l’histoire des arts appliqués et du design. De quoi contenter les goûts de tous avec des reconstitutions qui mettent aussi bien en lumière le boudoir de Jeanne Lanvin qu’une cuisine de Charlotte Perriand. Baptisée « Espèces d’espaces », l’installation temporaire du designer Alexandre Benjamin Navet vaut également le détour pour la beauté de son décor entièrement dessiné à la main.
> madparis.fr
« L’Intelligence Artificielle et l’Architecture »
Inaugurée au Pavillon de l’Arsenal au mois de février, l’exposition « L’Intelligence Artificielle et l’Architecture » se décline depuis peu en version virtuelle sur le site de l’institution parisienne. Grâce à une interface, on arpente la mezzanine du Centre d’urbanisme et d’architecture pour découvrir comment cette technologie s’est immiscée dans la pratique architecturale, des années 30 à nos jours. Et ce n’est pas près de s’arrêter ! Commissaire de l’exposition, Stanislas Chaillou présente un nouveau modèle de conception autonome, capable d’imaginer la répartition des pièces, des cloisons et des éléments structurels d’un projet. Le tout à partir de quelques paramètres que l’architecte et chercheur en intelligence artificielle a simplement défini au préalable.
> stanislaschaillou.com/arsenal/vtour/tour
Dans les intérieurs de Gaudi, Le Corbusier, Rietveld…
Depuis peu, Google Street View nous embarque à l’intérieur des bâtiments les plus iconiques du XXe siècle. Grâce aux photos collectées par l’application, la Casa Battlo (1906) d’Antoni Gaudi, la maison Schroder (1924) de Gerrit Rietveld ou la Glass House (1949) de Philip Johnson révèlent leurs moindres recoins. De même que le studio d’Alvar Aalto ou la villa Savoye (1929) de Le Corbusier qui a récemment fêté ses 90 ans en banlieue parisienne. Aux antipodes, une villa d’Oscar Niemeyer propose de son coté une escale par le Brésil, tandis la maison Allen-Lambe (1915) nous reçoit dans le Kansas afin de savourer l’architecture de Frank Lloyd Wright.
De l’autre coté du cadre
En collaboration avec la Serpentine Gallery, la fondation Google Arts & Culture rend hommage à Zaha Hadid avec un dispositif pour le moins surprenant. Conçue pour l’exposition « Early drawings and paintings », organisée en 2016 par la galerie londonienne, une interface transforme les toiles et dessins de l’architecte anglo-irakienne en un espace tridimensionnel. Immergé dans ces œuvres datant des années 80 et 90, on navigue entre les aplats et traits de couleur pour mieux comprendre la pensée de la maestria et saisir sa manière de concevoir ses projets. Des citations et des informations complémentaires accompagnent d’ailleurs chaque tableau.
> artsandculture.google.com/project/zaha-hadid-at-the-serpentine
Du point de vue des artistes
En attendant une prochaine exposition réunissant les œuvres de Jean-Michel Othoniel et du designer Yannick Pouliot, le Musée National des Beaux-arts du Québec encourage à un confinement maximal. Parmi ses collections de mobilier et d’oeuvres picturales, l’institution a sélectionné 25 pièces qui illustrent le confort de la maison pour nous inciter à en profiter. Entre un sofa néo-rococo de 1872, une série de peintures intimistes et des photographies contemporaines, cette exposition en ligne résume par la même occasion l’évolution historique de nos intérieurs. Sans oublier d’orienter les projecteurs vers une scène québécoise trop souvent méconnue en France.
> collections.mnbaq.org