Les objets connectés ont beau avoir envahi notre vie quotidienne, dans de nombreux cas, leur utilité réelle est loin d’être évidente. A quoi peut bien servir une serrure connectée ? C’est le designer Yves Béhar qui nous a récemment mis la puce à l’oreille…
« Ces dernières années, la technologie a bouleversé nos interactions humaines, familiales, amicales… Elle nous apporte de nombreux bienfaits (un meilleur contrôle de notre vie quotidienne, plus d’informations…), mais pour contrecarrer la distraction qu’elle crée dans nos vies, il est très important de la rendre invisible. C’est dans cet esprit que j’ai travaillé avec Yale, le numéro 1 mondial de la serrure », nous confiait-il récemment.
Rien apparemment technologique dans cette serrure connectée
Quand on la sort de son carton, la Linus Smartlock surprend par son design réduit à l’essentiel. Elle affiche des lignes modernes et épurées, un bloc de métal surmonté d’un seul bouton rotatif. Rien d’apparemment technologique, juste la beauté du bloc d’aluminium brossé où tous les mécanismes et l’électronique sont dissimulés.
Le travail du designer a aussi porté sur la facilité d’installation. Pas besoin d’être un bricoleur aguerri : d’un coup de tournevis, on remplace son cylindre par un modèle qui s’adapte à la quasi-totalité des serrures européennes (39,99 €). Il suffit ensuite de glisser une clé spéciale dans la serrure et d’adapter par dessus le bloc motorisé qui la pilote. En tout, l’opération ne devrait pas prendre plus de 30 minutes…
La fluidité comme vertu cardinale
L’application, c’est justement ici que se passent les dernières étapes de l’installation. En quelques clics, on finit de configurer la serrure en attribuant des clés virtuelles aux différents membres de son foyer. Point important, de l’extérieur, rien n’indique que la serrure est connectée : tout le dispositif étant à l’intérieur, on n’aperçoit que le cylindre classique avec lequel on peut utiliser des « vraies » clés (deux sont fournies). C’est un élément clé dans la sécurité. Tout système informatique est piratable, mais les chances pour qu’un hacker parvienne à prendre le contrôle de cette serrure ultra-sécurisée sont infinitésimales…
La fluidité d’usage qu’Yves Béhar s’est fixée comme objectif se traduit par la possibilité d’ouvrir automatiquement votre porte quand votre téléphone (ou votre Apple Watch) approche de la serrure. Et de la verrouiller quand vous vous éloignez… Depuis peu, il est aussi possible d’allumer les lumières de l’entrée quand on ouvre la porte grâce à la comptabilité avec le système Philips Hue, leader mondial de l’éclairage connecté.
Ouvrir sa serrure connectée depuis n’importe où
Au-delà de cette fluidité, à quoi sert cette serrure connectée ? D’abord à se passer de clé pour entrer chez soi. Ceux qui louent leur appartement ou leur maison peuvent envoyer par SMS une invitation à des invités qui auront accès à leur logement durant une plage temporaire déterminée. Sans parler de ceux qui égarent régulièrement leur trousseau…
Grâce au pont de connexion Wi-Fi en option (79,99 €), il est aussi possible de commander sa serrure de n’importe où dans le monde, afin d’ouvrir à un livreur ou un voisin venu arroser les fleurs. Yves Béhar avait donc raison : on choisit une serrure connectée pour la transparence qu’elle apporte dans la vie quotidienne…
> Serrure connectée Linus Smartlock, 249,99 €. Yale. Compatible Amazon Alexa, Google Home et Apple HomeKit.