1/ Le Corbusier, de Chandigarh à Londres
La maison Cassina, qui réédite le mobilier signé Le Corbusier, est allée piocher dans l’iconographie de la ville de Chandigarh (Inde), pensée par l’architecte franco-suisse, pour orner une collection de plateaux du même nom, réalisée avec la manufacture florentine Ginori 1735. Les connaisseurs reconnaîtront les motifs des bas-reliefs imaginés pour la capitale du Pendjab, reproduisant une main, un poisson, mais aussi une courbe retraçant la course du soleil.
A Londres, le maître de l’architecture moderne a aussi offert ses services au restaurant Prunier. En 1961, sa propriétaire, Madame Prunier, s’était offert ses services pour élaborer une collection d’arts de la table, destinée à son restaurant. Y figurent les mains entrelacées que l’on peut retrouver sur la tapisserie « Les Mains », pensée par le maître en 1951 et alors exposée dans une pièce privée de l’établissement. Cet ensemble de porcelaine blanche s’offre une seconde vie, dans une mouture respectant scrupuleusement l’original, avec un motif appliqué à la main.
2/ « Beam » par Zaha Hadid Design
Décédée en 2016, Zaha Hadid fut la première femme à recevoir le Prix Pritzker, en 2004. Son style unique, elle l’avait façonné en s’inspirant de l’art moderne russe suprématiste. Né dans les années 1920 à travers la figure tutélaire de Kazimir Malevitch, ce mouvement revendiquait alors une abstraction totale, libérée de toute représentation, incarnée par l’œuvre bien connue « Carré blanc sur fond blanc ». Une vision qui a profondément marqué l’architecte irako-britannique et qui s’invite désormais dans une collection regroupant plats, assiettes, bols, tasses et sous-tasses, le tout rehaussé de feuille d’or.
3/ « Tea and coffee tower » de Jean Nouvel (Alessi)
Avec son service « Tea and coffee tower », Jean Nouvel signe une skyline miniature composée de tours cylindriques aux reflets éclatants dorées à l’intérieur. Une micro-architecture dont les verticales viennent se refléter dans un plateau ou des sous-tasses, venant ainsi créer une heureuse anamorphose urbaine, le tout en acier inoxydable poli miroir à double paroi isotherme.
4/ Vaisselle de Norman Foster pour Selton
Le père de la fameuse tour Gherkin à Londres et du viaduc de Millau a lui aussi fait le choix de l’acier inoxydable pour sa collection en collaboration avec la maison danoise Selton. Celle-ci comprend des gobelets à vin, une carafe, des bols et un plateau, mais aussi une gamme de tasses à café en porcelaine et en verre, sucrier, thermos et carafe à eau. Cet automne, la collection s’enrichira d’une cruche disponible en deux nuances de gris mat.
5/ Les bols d’Alvar Aalto (Iittala)
Profondément marqué par la nature et les paysages finlandais, Alvar Aalto a fait de la vague (aalto en finlandais) une véritable signature. De ses créations architecturales, comme le sanatorium de Paimio, à l’assise éponyme en contre-plaqué laqué, la courbe est omniprésente dans son travail. Mais c’est bel et bien le vase Savoy, aussi connu sous le nom de « vase Aalto », qui a cristallisé cette silhouette auprès du grand public. Un contour iconique qui a inspiré à la maison Iittala une gamme de bols en métal, à mi-chemin entre la sculpture et le bol de cuisine. Les deux finitions, argenté et or rosé, se font aussi l’écho de l’architecture d’Aalto où les poignées et les rails en cuivre étaient essentiels.
6/ « Heads Up » de Nigel Coates (Nude)
L’architecte britannique, connu pour les Hubs de Sheffield ou encore l’extension du Geffrye Museum à Londres, s’est aussi illustré à la tête du département d’architecture du Royal College of Art ainsi qu’à celle de la London School of Architecture. Partageant son temps entre le Royaume-Uni et la Toscane, il y cultive sa passion du vin. Passion qui a inspiré sa première collection pour le verrier turque Nude, composée de verres à vin, aussi bien pour le chianti, que le blanc ou le champagne.