L’été dernier ouvrait à Paris The Hoxton qui, pour l’inauguration, plutôt que de faire une soirée sélect avec une liste d’invités VIP, a convié… les habitants du quartier ! Et l’hôtel (en couverture de votre IDEAT de février) fait un véritable carton ! Resto super décontracté façon cantine chic, cours de yoga sur le toit, concours de pétanque et Wi-Fi gratuit partout. À Paris, la vague déferle et ringardise presque Airbnb avec une recette simple : une (très) jolie déco faite par un architecte d’intérieur à la mode, un lit, une petite chambre, un grand bar et un bon restaurant.
L’Hôtel Providence (Xe), le Grand Pigalle Hotel (IXe), l’Hôtel Amour (IXe), l’Hôtel Paradis (Xe), le Bachaumont (IIe), l’hôtel Henriette (XIIIe), le C.O.Q. (XIIIe), le Roch (Ier), le Panache (IXe) et l’Hôtel National des Arts et Métiers (IIIe)… sont devenus des lieux incontournables des nuits parisiennes !
L’origine de ce phénomène ? Des entrepreneurs ayant vendu leur entreprise qui se retrouvent avec beaucoup d’argent à investir et choisissent de le faire dans un secteur à la rentabilité exceptionnelle (jusqu’à 50 % de marge brute). Pour Paris, l’un des meilleurs taux d’occupation d’Europe après Londres (80 %), du potentiel (il manque encore 10 000 chambres), pas d’ISF (c’est un outil de travail) et une exonération d’impôts sur la plus-value : la voie est libre. Paris va redevenir Paris !
Prochaine étape ? Des néo-auberges de jeunesse plus cheap mais sur le même concept : Jo & Joe, Yooma Urban Lodge, Mob, Generator, St Christopher’s Inns, Zoku, Meininger ou enfin Motel One. Incroyable mutation, l’hôtellerie a fait sa mue pour le plus grand plaisir de tous.
Sortez, amusez-vous et profitez de ces lieux magiques, c’est peut-être ce qu’on appelle la « Contemporary Life », si chère à votre magazine préféré.
Laurent Blanc