Claudia et Isabella del Olmo sont sœurs et ont grandi à la Casa Balandra. Férues d’art de vivre, c’est à la faveur du premier confinement qu’elles ont eu l’idée de la transformer en une maison d’hôtes artistique.
Une aventure familiale
Claudia, l’âme créative de ce tandem comme la décrit sa sœur, a toujours eu une passion dévorante pour l’art. Celle-ci s’oriente donc vers des études d’architecture puis de design qu’elle suit à l’université Goldsmiths, à Londres. Viennent ensuite différentes opportunités comme pour la marque de vêtements La Semaine, la Villa Lena et au palazzo Numeroventi où Claudia y découvre un profond intérêt pour les résidences artistiques.
Isabella, elle, étudie la finance à l’université du Kent, en Angleterre : «Mon premier véritable emploi était chez Desmond & Dempsey – une marque de pyjamas de luxe, ndlr – en tant que directrice de l’expérience client, puis j’ai déménagé à Los Angeles pour aider à développer des marques dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et des boissons.»
Un projet mûrement réfléchi
En 2019, les deux fondatrices ont un déclic en pensant à leur maison familiale depuis leur studio londonien : «Nous avons réalisé que nous avions cette propriété magique à Majorque et nous voulions explorer ce qu’elle pouvait devenir.» Balandra – référence à un petit voilier tranquille – est un hymne à leurs origines méditerranéennes, un appel à s’enivrer au bord de la mer.
«On raconte que l’ancienne propriétaire était une femme très sociable qui avait l’habitude d’accueillir tout le village dans la maison pour des réunions et des fêtes. Je crois que c’est vrai.» ajoute Isabella. Et c’est ce que le duo de créatrices a souhaité retranscrire en proposant aux visiteurs une expérience immersive où nourriture, art et convivialité s’épanouissent ensemble. La maison d’hôtes a été conçue pour être vécue comme un véritable moment de partage. «Nous avons tout fait nous-mêmes, avec notre merveilleuse amie Cécile Denis et d’autres âmes magiques qui sont venues nous donner un coup de main avant l’ouverture.»
La convivialité au rendez-vous
Chaque semaine, les sœurs del Olmo mettent en place les week-ends sobresa – le mot fait référence à la fin d’un repas convivial où boissons et conversations priment – en faisant appel à un chef local. Elles invitent une communauté partageant les mêmes plaisirs, les mêmes envies et surtout la même définition du lâcher prise : «Balandra doit laisser l’impression d’une bouchée du croissant beurré, d’une gorgée du vin naturel ou d’une sieste au soleil.»
L’omniprésence de couleurs primaires comme le bleu et le blanc ou des matières minérales comme la pierre et la chaux, typique des maisons méditerranéennes, apporte du cachet à cette demeure à la décoration minimaliste, chinée dans des brocantes ou sur des marchés : «Certains éléments ont été fabriqués et conçus par Claudia, comme la spectaculaire table en verre dans notre salon et la table à manger au pied incurvé.» De grandes baies vitrées donnent sur le jardin arboré, véritable havre de paix.
Place aux artistes émergents
Trois fois par an – janvier, février et mars -, Casa Balandra est le théâtre de résidences d’artistes : «Pour notre première résidence, nous avons été rejoints par la peintre Camilla Egstrom, l’artiste Kezia Navey, la cheffe Zsuzsanna Toth, la designer Piera Bochner, Anna Zimmermann et l’illustratrice Mary Herbert.» Les candidatures des artistes résidents sont passées au peigne fin pour qu’ils puissent créer ensemble et qu’une certaine synergie opère.
Plusieurs futurs projets attendent Claudia et Isabella del Olmo comme le lancement de l’Estudio Balandra qui a pour objectif de créer des concepts inspirants pour de grandes marques, ou celui d’un pop-up à Los Angeles. «Nous allons inaugurer une boutique cette année qui proposera une sélection vintage ainsi que des pièces créés en collaboration avec les artistes qui ont participé aux résidences.» conclut Isabella.
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