Le canapé Pixel fête cette année ses 10 ans. Est-ce la raison de cette nouvelle version, baptisée Pixel Light ?
Alessandra Santi (Saba) : Avec le modèle New York Suite, Pixel est probablement le canapé de Saba le plus emblématique et le plus apprécié. À l’occasion de son dixième anniversaire, nous avons voulu célébrer son esprit intemporel en lançant une nouvelle version, pour en accroître la notion de flexibilité et atteindre une plus grande sophistication, montrer qu’il peut participer aussi à fluidifier les espaces.
Pourquoi Sergio Bicego, le designer de ce modèle, en propose-t-il une version intérieure et extérieure ?
C’est précisément ce qui nous a animés tout au long de ce projet : le désir d’abolir les frontières entre intérieur et extérieur. Nous avons donc étudié les nouvelles possibilités et utilisations du canapé Pixel, qui lui permettent de s’intégrer aussi bien dedans que dehors. L’enjeu était d’alléger sa forme tout en améliorant ses performances techniques et tout cela en conservant son style intact !
Des canapés qui savent résister aux éléments
Les deux versions sont-elles très différentes ?
En apparence, elles sont identiques. Ce qui change, ce sont les matériaux utilisés pour la structure et les rembourrages. Dans sa version outdoor, Pixel Light bénéficie d’une élégante structure en acier conçue pour résister à la corrosion. Comme dans la version intérieure, elle est proposée en finition vernie, champagne ou noire. La principale innovation, et dont nous sommes fiers, consiste en une technique particulière de construction des assises qui permet l’évacuation de l’eau. La structure se compose d’un contreplaqué multiplis marine et d’une toile imperméable thermo-soudée utilisée pour les rembourrages. Des bandes de tissu sous les coussins d’assise donnent une allure estivale à la version outdoor, qui s’accompagne d’une nouvelle table basse.
Vous présentez parmi vos nouveautés le canapé Oltremare, signé Antonio Marras. La collaboration avec le créateur de mode n’est pas une première…
Il existe une relation de longue date entre Saba et Antonio, qui évolue constamment en explorant de nouveaux territoires. Par le passé, notre collaboration s’est principalement concentrée sur la création de textiles pour des collections spécifiques, comme « New York Suite », et pour des pièces uniques, lancées principalement à l’occasion du Salon du meuble de Milan.
« Toute chose possède une âme »
Comment est née l’idée de la collection « Oltremare » ?
J’ai proposé à Antonio de travailler sur un projet plus personnel pour Saba, pour l’impliquer dans une étape différente du processus de création qui ne se limiterait pas uniquement aux tissus, mais inclurait le design lui-même. En travaillant côte à côte, nous sommes devenus plus proches. Lors d’un de mes voyages en Sardaigne, je lui ai rendu visite chez lui, à Alghero, et j’ai alors remarqué un vieux canapé très particulier. Il en était fou car il avait appartenu à sa famille, plus précisément à sa cousine Papaletta et à sa tante Lina. Sa forme inhabituelle nous a donné l’idée de créer un produit qui pourrait raconter sa terre, son océan, mais surtout, son histoire. Nous l’avons appelé « Oltremare », car nous pensons que toute chose possède une âme et que chaque âme possède un nom. Ce système d’assise, même s’il fait un clin d’œil au passé, est aussi très contemporain. Il offre à chacun des interprétations nombreuses et diverses.
Quand la mode inspire Saba
En quoi la démarche de travailler avec un créateur de mode et non pas un designer est-elle intéressante pour une marque comme la vôtre ?
Collaborer avec quelqu’un qui vient d’un domaine différent du vôtre, en particulier quelqu’un qui est aussi créatif et visionnaire qu’Antonio Marras, vous encourage à regarder les choses sous un angle différent. La combinaison du savoir-faire de Saba, de nos affinités stylistiques et du talent unique de ce créateur, a toujours conduit à la conception de produits intéressants et profondément évocateurs. Antonio est incroyablement talentueux en tant qu’artiste et styliste de mode. À chaque projet que nous réalisons ensemble, il ajoute toujours un peu de sa magie.