« Notre seul cahier des charges, c’est de ne surtout jamais refaire la même chose ! » Pour Hartmut Bretz, directeur général de la marque allemande du même nom, le renouvellement est un moteur inépuisable. À une époque où le rétro inspire les plus grands éditeurs, Bretz envisage la création comme une éternelle fuite en avant. Et, en 122 ans d’existence, pas une fois l’entreprise familiale (aujourd’hui dirigée par la quatrième génération) n’a versé dans le vintage. « Regarder en arrière est devenu une facilité pour les designers, regrette Hartmut Bretz. C’est vrai que le rétro a du charme, mais il n’entraîne aucune innovation. »
Là où la plupart des designers s’efforcent de créer des objets intemporels, Bretz essaye de coller à son inspiration du moment, sans imposer d’autre limite à ses designers que celle du plaisir de ses clients. C’est encore le cas avec « Myami » et « Pliée », ses deux nouvelles collections dévoilées au dernier salon IMM de Cologne en janvier. La première est une série de modules d’assises inspirés par l’océan. Un système de sièges à assembler pour composer une vague parfaite. « “Myami” a été conçue par Carolin Kutzera (@carostoff), directrice de création chez nous depuis sept ans, rappelle Hartmut Bretz. C’est une collection qui s’adresse à ceux qui veulent utiliser leur canapé aussi bien assis qu’allongés. »
Seconde nouveauté, « Pliée » est une autre gamme de canapés modulaires, grande spécialité de la marque allemande. Des assises évasées et matelassées imaginées par Pauline Junglas, qui signe là sa première collaboration avec Bretz. Avec ces nouveaux modèles, déclinés dans les couleurs chatoyantes et les matières chamarrées qui font son ADN, Bretz s’affranchit de la morosité ambiante et revendique fièrement son excentricité.