Vous fêtez le nouvel an à Paris et ne savez pas où dîner ? Plein phare sur dix adresses coups de cœur de la rédaction, à réserver dès maintenant.
Perception, 9e arrondissement
Quelle belle découverte que cette table franco-coréenne tout juste ouverte. Sise dans le 9e arrondissement, elle est pilotée par Sukwon Yong (ex-Ze Kitchen Galerie) en cuisine et Barnabé Lahaye (ex-Maison Rostang) en salle. Plutôt que d’esquisser des spécialités de son pays natal, le chef applique des techniques coréennes à des recettes françaises.
Si vous ne jurez que par les réveillons intimistes, l’adresse – dont la décoration intérieure a été réalisée par l’architecte Géraldine Ohresser – vous séduira par son ambiance feutrée. Le soir du 31 décembre, Sukwon Yong déroulera un menu (160€) autour de la truffe noire. Pâté croûte, langoustine, raviolis de gambas … De beaux produits et beaucoup de créativité : un régal pour les fines gueules. H.R.
> Perception, 53 Rue Blanche, 75009 Paris
Bœuf sur le Toit, 8e arrondissement
A peine ouvert fermait-il ses portes. La nouvelle mouture du Bœuf sur le Toit, revue et corrigée par le créateur de mode Alexis Mabille, a donc dû attendre l’allégement des règles liées à la pandémie pour faire swinguer ses invités. Côté brasserie, un décor de feu fait revivre ce lieu où Cocteau, Coco Chanel ou encore Monsieur Dior avaient leurs habitudes. Côté Music Hall, c’est dans une ambiance plus intimiste et feutrée que se tiennent les performances, entre concerts de jazz et spectacles de stand-up.
Le réveillon dans l’un des restaurants les plus flamboyants de Paris s’articulera autour d’un menu unique largement tourné vers les trésors de la mer, évidemment arrosé de Champagne. What else? F.L.
> Bœuf sur le Toit. 34 Rue du Colisée, 75008 Paris. Menu du réveillon à 250 €/personne.
Deux, 11e arrondissement
À deux pas du métro Goncourt, Tiphaine Mollard et Romain Casas célèbrent la pluralité de la cuisine française en composant une partition béarno-savoyarde. Le soir du 31 décembre, le duo tricotera une carte spéciale (100€ par personne) incluant notamment un chapon farci, une tartelette aux champignons et Saint-Jacques, et une pavlova aux agrumes. La bonne nouvelle ? Puisque les lendemains de fête sont souvent paresseux, Deux a eu l’idée de servir un brunch (65€) les 1er et 2 janvier où l’on pourra déguster par exemple un étonnant pastis landais perdu, nappé de caramel au beurre salé. H.R.
> Deux, 58 rue de la Fontaine au roi, 75011 Paris
Gigi, 8e arrondissement
Après Saint-Tropez et avant Val d’Isère, Gigi s’installe à Paris en lieu et place du mythique Maison Blanche. S’il en a conservé sa vue panoramique et son ambiance sonore, Hugo Toro, designer en chef des lieux, a réchauffé l’écrin à grand renfort de nuances ensoleillées et d’un mobilier dessiné sur mesure. Tout en rondeurs et en bonne humeur, cet immense restaurant — il évolue sur deux niveaux et offre même une terrasse arborée — reprend la carte aux accents de la Botte qui a fait le succès de l’adresse inaugurale de la collection Gigi et l’étend à son menu de Nouvel An en cinq étapes, nappé d’une couche de caviar par-ci ou de truffe par-là. F.L.
> Gigi Paris. 15 Av. Montaigne, 75008 Paris. Menu du Nouvel An à 300 €/personne.
Fripon, 20e arrondissement
Quartier Belleville, la cheffe Pauline Séné a posé ses couteaux chez Fripon, nouvelle adresse bistronomique du restaurateur Romain Battesti. Et si l’on y déguste une formule déjeuner bien troussée à 25€, le décor – pensé par le studio Hauvette & Madani et composé de bougeoirs en argent et d’élégantes nappes blanches – est propice aux dîners romantiques, sur fond de musique brésilienne.
Cette ambiance tamisée plaira également aux gastronomes qui fêtent le nouvel an à Paris : à l’arrière du restaurant se cache même une salle privatisable pour les familles et les bandes d’amis. Au menu en 8 temps, puisque c’est le plus important, renversantes huîtres à la coriandre, sauce nuoc-mâm et kumquat, raviole de homard et dos de cerf fumé au mélilot. Un vrai coup de cœur ! H.R.
> Fripon, 108 rue de Ménilmontant, 75020 Paris
Le Sergent Recruteur, 4e arrondissement
Après avoir tenu les fourneaux étoilés du Laurent pendant 18 ans, Alain Pégouret a repris, en 2019, Le Sergent Recruteur, emblématique table de l’Île Saint-Louis. Faisant fi de l’ancienne décoration des lieux, le chef a confié ses murs au designer madrilène Jaime Hayón.
C’est donc dans un écrin qui fait la part belle au cachet originel des lieux (la lourde porte d’entrée a été conservée, les murs en pierres et poutres de bois mis en avant) et retravaillé façon néo-romantique que se tiendra peut-être le dîner de votre réveillon cette année. A cette occasion, Alain Pégouret a imaginé un repas musical : une chanteuse et ses musiciens rythmeront en effet le ballet des plats orchestrés depuis les cuisines ouvertes sur la salle. F.L.
> Le Sergent Recruteur. 41 Rue Saint-Louis en l’Île, 75004 Paris. Dîner de la Saint-Sylvestre à 295 €/personne ou 415 €/personne avec accords mets et vins.
Hôtel Rochechouart, 9e arrondissement
Au pied de la butte Montmartre, l’hôtel Rochechouart – œuvre du duo Festen à l’accent parisien – était jadis le repère de nombreux oiseaux de nuit. Son restaurant, accessible depuis le boulevard, a été revampé du sol en mosaïque aux arches sculpturales.
À la Saint-Sylvestre, le menu affiché à 150€ propose des classiques de la cuisine bourgeoise comme un carpaccio de saint-Jacques, du foie gras de canard frais truffé, un navarin de homard et un Saint-Honoré de Sébastien Gaudard. Et après minuit, on aurait presque hâte de filer au lit. Un conseil : réservez une chambre au 8e étage pour commencer l’année 2022 avec une vue renversante sur tout-Paris. H.R.
> Hôtel Rochechouart, 55 boulevard de Rochechouart, 75009 Paris
Datsha, 3e arrondissement
Chez Datsha, la surprise est à tous les étages. Littéralement, puisque le restaurant est organisé en plusieurs niveaux et cache même un club en son sous-sol. Agencé sans cloison ou presque, l’immensité du lieu se découpe en différents cocons aux ambiances variées. Un fil rouge : celui un aspect industriel réchauffé par l’usage de matières nobles et de végétation. Dans l’assiette, les mariages sont aussi légion, les chefs ne cédant à aucune mode ou inspiration, préférant suivre leurs instincts et les arrivages de leurs producteurs.
En revanche, à l’occasion du dîner du réveillon, la carte sera bel et bien figée, autour d’un menu unique concocté par Baptiste Trudel, vedette cathodique du concours Top Chef 2021, formé par Pierre Koffmann (3 étoiles) et ayant officié au Grand Vefour. On y court ! F. L.
> Datsha. 57 Rue des Gravilliers, 75003 Paris. Dîner en 6 temps 150 €/personne ou 225 €/personne avec accords mets et vins.
Maison Mère, 9e arrondissement
Parce qu’il est tout à fait agréable de passer une nuit à l’hôtel dans sa propre ville, d’autant plus après une longue soirée de célébration, Hey Honey, la table de Maison Mère, se révèle être une option de choix. Pensé comme le cœur de la maison, l’espace a été imaginé par l’architecte d’intérieur Alexandre Danan. Intimiste et chaleureux, il est distribué autour d’un large bar façon izakaya surplombé l’un impressionnant néon.
A l’occasion du Nouvel An, le chef Santiago Guerrero a imaginé un menu en 6 étapes qui se déroulera en musique, sur une playlist des plus grands hits des années 1970 à aujourd’hui. F.L.
> Hey Honey à l’hôtel Maison Mère. 7 Rue Mayran, 75009 Paris. Menu du réveillon à 90 €/personne ou 125 €/personne avec accords mets, vins et cocktails.
Mosuke, 14e arrondissement
Légère entorse à la règle : Mosuke affichant malheureusement complet au Réveillon à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous vous présentons ce restaurant comme une adresse à réserver absolument pour bien commencer l’année 2022. Après tout, quoi de plus réjouissant qu’un objectif gourmand pour tenir le cap dans les semaines à venir ?
Pleine d’allant, la cuisine étoilée du chef Mory Sacko mérite de prendre son mal en patience. Du foie gras grillé sauce mbongo à l’étonnante ganache au chocolat wasabi, en passant par le homard breton à la flamme et harissa nori, le crescendo est assuré. Et au-delà des saveurs mémorables, chaque assiette s’apparente à un tableau grâce à l’attention particulière que porte Mory Sacko à l’art de la table. H.R.
> Mosuke, 11 Rue Raymond Losserand, 75014 Paris
Café de l’Esplanade, 7e arrondissement
Reprenant le flambeau de Jacques Garcia et de sa décoration très… militaire, Fabrizio Casiraghi signait, en 2016, un nouveau chapitre dans l’histoire du Café de l’Esplanade. Si les canons demeurent, la brasserie prolonge cette année son lifting à son petit salon, redécoré cette fois par Géraldine Bonnefoux. Plafond nappé de feuilles d’or, luminaire vénitien de Fortuny, laques de Coromandel, moquette d’inspiration Castaing, somptueux miroir signé Gossens… Le flamboyant est de mise pour cet écrin dans lequel il sera possible de dîner en toute intimité à l’occasion du passage à la nouvelle année. F.L.
> Café de l’Esplanade. 52 Rue Fabert, 75007 Paris.
