Du 5 au 7 novembre, rendez-vous à la biennale Tous pour l’architecture ! à Clermont-Ferrand pour explorer les grandes problématiques de l’architecture contemporaine.
“Appropriation / Réappropriation”. C’est le thème, proposé par la Maison de l’Architecture Auvergne, qui devait alors être porté par la biennale en 2020. Pandémie oblige, celle-ci a été reportée à 2021. Comment construire demain ? Comment faire avec le “déjà là”? Comment se réapproprier les espaces de la ville ? Ne plus construire?
Le propos tenu par la manifestation repoussée d’un an, n’est pas pour autant flétri. « La thématique n’a pas pris une ride, s’enthousiasme Anne-Sophie Kehr, Présidente du Réseau des maisons de l’architecture, au contraire, elle est encore plus d’actualité.»
“Un bâtiment, combien de vies ? La transformation comme acte de création”
Il existe une alternative à la démolition. C’est ce que prouve cette exposition, pensée par la Cité de l’architecture et du patrimoine. Au programme, la présentation d’une trentaine de bâtiments qui ont été “recyclés”, transformés : la Poste du Louvre par Dominique Perrault et Jean-François Lagneau, le Frac Nord-Pas-de-Calais par Lacaton & Vassal (Pritzker 2021), ou encore le Musée-mémorial du camp de Rivesaltes de Rudy Ricciotti.
Plusieurs bâtiments clermontois sont venus colorer cette exposition. Parmi eux la Comédie, conçue par l’Agence Bruhat-Bouchaudy et le starchitecte Eduardo Souto de Moura, auréolé par le prix Pritzker de 2011.
> Jusqu’au 15 janvier 2022 dans la Salle Gilbert-Gaillard.
Échanges et discussions avec Eduardo Souto de Moura
L’architecte Eduardo Souto de Moura, de renommée internationale, viendra d’ailleurs clôturer une journée de dialogue dans ce bâtiment livré l’année dernière et qui illustre à merveille la thématique développée par la biennale. Fondée en 1997, la Comédie de Clermont-Ferrand n’avait pas de lieu propre.
Injustice que rectifie le Conseil municipal en votant la construction d’un lieu identitaire. Celui-ci prend place sur l’ancienne gare routière, pensée à la fin des années 1950 par Valentin Vigneron, et inscrite au titre des Monuments historiques.
> Dans la salle de l’horizon de la Comédie de Clermont-Ferrand le 5 novembre.
“Grand Remix Urbain”
Le Centre photographique de Clermont-Ferrand se met à l’heure de la biennale via l’exposition de plusieurs photographes, à commencer par Pascal Aimar, qui a immortalisé le chantier de la Comédie. Sera aussi de la partie, Nicolas Moulin, connu pour sa série “Vider Paris”, brossant le portrait dystopique de la capitale, dont on aurait chassé toute forme de vie.
A ne pas manquer non plus lors de la biennale Tous pour l’architecture ! à Clermont-Ferrand, ces quelques clichés sur les Pistes de Cataroux, OVNI du paysage clermontois, ancien site industriel de Michelin reconnaissables à ses immenses toboggans.
> À l’Hôtel Fontfreyde-Centre Photographique jusqu’au 22 janvier 2022
“Graines d’architectes, faire germer les idées sur l’ancienne Halle au blé”
Toujours dans la Comédie de Clermont-Ferrand, les visiteurs de la biennale pourront découvrir l’un des nombreux objectifs des Maisons de l’architecture, à savoir la sensibilisation des plus jeunes à la discipline. Pour l’occasion, la branche auvergnate du réseau a mené une série d’ateliers dans une quinzaine de classes de la ville, avec pour but de découvrir les différentes étapes autour d’un “projet d’architecture”.
Le projet en question n’est autre que l’ancienne Halle au blé de la ville, qui fait actuellement l’objet d’une transformation pour accueillir le FRAC Auvergne. Les architectes en graines étaient invités à traduire leur propre vision de cette transformation via une maquette en bois. Une trentaine d’entre elles seront visibles pendant la biennale Tous pour l’architecture ! à Clermont-Ferrand.
> Jusqu’au 12 novembre 2021 dans le Grand Foyer de la Comédie de Clermont-Ferrand
> Biennale « Tous pour l’architecture ! » à Clermont-Ferrand, du 5 au 7 novembre. Plus de renseignements.