L’espace est un domaine qui fascine de plus en plus de designers. De Philippe Starck, qui a dessiné une station touristique orbitale, à Octave de Gaulle, qui invente les objets qui accompagneront dans le futur la vie des hommes en apesanteur. Florent Le Scornet, lui, n’est pas designer. Mais après des années passées dans le secteur de la technologie, il a ressenti le besoin de changer d’horizon. Il s’est donc embarqué pour un voyage au long cours sur un porte-conteneurs baptisé Cassiopeia, faisant la liaison entre Marseille et Dubaï. Une manière de se déconnecter et de réfléchir à sa future vie. Après de longues nuits passées sur le pont à observer les étoiles, il a la révélation au large de la Crète. Fasciné par le ciel et ses mystères insondables, a son retour sur la terre ferme, il décide de créer un éditeur d’objets, entre design et astronomie.
Il a d’abord l’intuition d’un objet baptisé Lux Tempora, qui rend compte de la vitesse de la lumière à l’échelle de l’univers, « une horloge astronomique du XXIe siècle ». Celui qui va matérialiser l’objet de ses rêves, c’est Ludovic Roth, designer dont la pratique évolue aux confins de l’art, passé par les équipes de Mathieu Lehanneur. Ce dernier dessine un objet à la fois horloge et lampe, qui sera ensuite décliné en trois versions plus ou moins luxueuses : sur la version la plus haut de gamme, les planètes sont représentées par des disques de marbre ; sur la plus accessible, par des traits sur une règle en verre.
Cassiom transforme l’infini en objet
Chaque objet édité comporte une dimension pédagogique, c’est pourquoi Cassiom le fait valider par l’Association Française d’Astronomie. Dans la lampe Lux Tempora par exemple, un point lumineux va parcourir la longueur de la base en illuminant à chaque fois les planètes qu’il rencontre. En tout, il va mettre quatre heures, soit le temps que met réellement un photon pour aller de la surface du Soleil jusqu’à Neptune, la plus éloignée. Chaque planète est modélisée par un disque dont le diamètre est proportionnel à sa taille réelle. De même les distances entre les astres sont elles aussi respectées.
Parmi la première collection de Cassiom, tout juste dévoilée, on trouve aussi deux objets liés à la Lune. Pensé par l’artiste et ingénieur Erol, Luna reproduit cette planète le plus fidèlement possible en tirant parti des données de la NASA, avec ses cratères, ses déserts, ses montagnes… Fabriquée en bronze, il permet de toucher du doigt cet astre qui fascine les civilisations depuis la nuit des temps.
A côté de ces œuvres luxueuses et éditées en série limitée, on trouve aussi chez Cassiom des objets plus modestes, notamment ceux représentant les douze constellations du Zodiaque en porcelaine de Limoges. Chacun des angles de ces sculptures miniatures correspond à une étoile et les distances entre chacune sont scrupuleusement respectées. La collection de lancement inclut d’autres cartes blanches à des artistes et designers et devrait s’étoffer de nouvelles références dans les mois à venir. Précisons enfin que Cassiom fait fabriquer en France tous les objets de ses collections. Et que l’éditeur s’est installé dans les faubourgs de Nîmes, à proximité immédiate du parc des Cévennes, une des régions de l’Hexagone où l’on voit le mieux les étoiles…
> La collection Cassiom est en vente sur son e-shop.