Au 6, rue de l’Abbaye (VIe), dans le showroom parisien de l’éditeur de revêtements muraux Arte International, les prescripteurs qui viennent faire leur choix évoluent dans un espace spécifiquement conçu pour eux. Hervé Durupt, directeur commercial France, précise d’emblée : « Nos showrooms ne sont pas des magasins, ce sont des endroits pensés pour que les professionnels puissent y découvrir les collections et y amener leurs clients. » Comprendre : qui cherche de quoi habiller les murs de son salon est plutôt attendu chez les revendeurs multimarques.
Une infinité de possibilités
À cette adresse pour professionnels, du sous-sol au rez-de-chaussée, flotte l’impression de feuilleter un catalogue aussi raffiné que créatif. Sur de grands panneaux, nouveaux modèles ou classiques de la marque se succèdent, donnant déjà une idée de ce qu’ils rendront en situation. Il faut dire que ces échantillons déclinant plusieurs choix de couleurs pour un même motif ou relief sont grands comme des pans de murs… Les véritables murs de l’enseigne sont, eux, au diapason du design contenu dans le catalogue des collections. De vraies lamelles de bois appliquées forment des motifs graphiques, des surfaces à reliefs accrochent la lumière… Les possibilités sont aussi infinies que dans une matériauthèque d’architecte. Arte International, société familiale, 38 ans cette année, est installée ici depuis 2010. À ceux implantés en Belgique, aux Pays-Bas, à Cannes, à Londres et à New York s’ajoutera prochainement le showroom de Singapour.
Différentes collections entrent dans la gamme « Arte Contract », mais la seule différence avec les revêtements muraux proposés aux particuliers réside dans leur haute résistance. « Ces revêtements ont été pensés pour tout ce qui est bureau ou zones de passages fréquents, de type espaces communs d’hôtels ; ils sont plus résistants aux chocs, au feu ou à la lessive », explique Hervé Durupt. Rien d’austère, donc. La référence « Boracay », par exemple, existe dans les collections pour les particuliers comme dans celles dévolues au contract. Le produit est inattendu, complètement naturel : il s’agit de fibre de jacinthe d’eau contrecollée. Mais Arte International ne propose pas systématiquement les deux versions : « Avant de décliner une collection pour le contract, nous voulons être sûrs que le résultat sera équivalent au rendu initial. »
Raffinement et élégance
La maison jugeait ce marché spécifique pauvre en design. Il fallait par conséquent convoquer toute la créativité des collections retail et la traduire dans des lignes résistantes. Ce foisonnement de possibilités caractérise Arte International. Hervé Durupt, toujours très clair, ajoute : « Notre leitmotiv, c’est le raffinement et l’élégance ; de la créativité et du design pour des prix au mètre carré très accessibles. Chez nous, un modèle à 11 euros le mètre carré à l’achat peut avoir beaucoup d’allure. » Parmi les succès de la maison, les collections « Belgian Linen » et « Aztec » sont toutes deux disponibles à destination du contract sur du vinyle hyper compacté.
Ce très large choix donne une vraie liberté et encourage la créativité. Comme celle de poser un modèle contract sur la partie inférieure d’un mur et un revêtement destiné aux intérieurs domestiques sur la partie supérieure. Finalement, « contract » est surtout synonyme d’antichoc. Chez Arte International, les prescripteurs sont encouragés à se concentrer sur leurs idées et sur leurs envies de design, précises ou non. C’est assez impressionnant de voir tout un mur tendu de vrai velours, au relief travaillé et au toucher très lisse, particulièrement chic dans un couloir d’hôtel… ou chez soi ! Hervé Durupt conclut : « Pour moi, il n’y a pas vraiment de division entre revêtements domestiques et contract… » En somme, pas de murs sans solution !