Choisies par un comité composé de quatre galeristes et de deux collectionneurs, les « Promesses » de l’édition 2017 reposent sur huit enseignes européennes, trois issues du continent africain et une de Colombie. Toutes ont vocation à porter « un regard signifiant sur le champ de l’art contemporain », selon Guillaume Piens, commissaire général de la foire.
Conscients de la charge financière qu’engendre pour ces galeries émergentes leur venue sous la Nef du Grand Palais, les organisateurs ont décidé de prendre en charge 45 % des coûts. Et, pour donner davantage de visibilité aux artistes exposés dans cette section, l’un d’entre eux sera récompensé par les collectionneurs du collectif L’Art est vivant. Il remportera la somme de 5 000 € et son ticket pour une exposition monographique lors de la prochaine édition de la foire.
Outre Art Twenty One (de Lagos, au Nigeria) et ELA-Espaço Luanda Arte (de Luanda, en Angola), l’une des trois structures installées en Afrique appartient à Cécile Fakhoury. Domiciliée à Abidjan, la Parisienne y a inauguré son propre espace en septembre 2012, avec les artistes Fréderic Bruly Bouabré (1923-2014) et Aboudia (né en 1983). L’ambition de cette fille de galeristes : promouvoir des artistes ivoiriens et faire dialoguer différentes générations.
Car les soixante ans qui séparent l’inventeur autodidacte de l’alphabet Bété du peintre de la guerre civile, diplômé de l’école des arts appliqués de Bingerville (Côte d’Ivoire), ne les ont pas empêchés de créer ensemble une douzaine de toiles. À Art Paris Art Fair, Cécile Fakhoury présente trois artistes : l’Algérienne Dalila Dalléas Bouzar, l’Ivoirien Jems Robert Koko Bi et le Togolais Sadikou Oukpedjo.
C’est depuis le Vieux Continent que la Tyburn Gallery soutient les jeunes talents. À sa tête, l’avocate Emma Menell, ex-rédactrice en chef du South African Journal on Human Rights. Forte de ses années de militantisme en Afrique du Sud, pays de son enfance, elle ouvre sa première galerie à Londres, en septembre 2015, avec l’exposition « Broken English », qui emprunte son titre à une chanson de Marianne Faithfull.
Sur les cimaises, Emma Menell avait déjà accroché les photographies de Mohau Modisakeng et les sculptures murales faites d’objets trouvés de Moffat Takadiwa, deux artistes présents à Paris avec la Londonienne d’adoption Kudzanai-Violet Hwami (née au Zimbabwe en 1993).