En 2016, David Adjaye avait déjà réalisé le musée national de l’Histoire et de la Culture afro-américaines, à Washington, ainsi que le musée d’Art contemporain de Denver, en 2007. L’architecte vient de dévoiler les images du nouveau musée d’art situé au cœur du campus de l’université de Princeton. Lauréat du concours en septembre 2018, il connaît bien la célèbre institution du New Jersey puisqu’il y fut professeur invité par le passé.
Une architecture flexible, ouverte à tous et inclusive : tel est l’esprit proposé dans lequel se mêlent des matériaux comme le bronze, la pierre et le verre. Le projet est ambitieux : il s’agit de doubler les superficies offertes par le musée originel qu’il vient remplacer. Conçu comme un campus dans le campus, le futur bâtiment s’organise sur trois niveaux et sept pavillons imbriqués, entrecoupés d’espaces plus intimes.
Un bâtiment qui reflète la collection variée du musée
Si David Adjaye a fait le pari d’une architecture fragmentée, moins institutionnelle qu’elle ne pourrait l’être, c’est qu’il souhaite se faire l’écho de pratiques curatoriales variées et actuelles, en dehors des sentiers battus. Avec près de 110 000 œuvres d’art allant de l’Antiquité à la période contemporaine, cette collection nourrit l’un des musées universitaires les plus importants du monde.
Les travaux devraient démarrer en 2021 pour une ouverture au public prévue en 2024. À 54 ans, David Adjaye écrit ainsi une nouvelle page de sa success-story. Outre un carnet de commandes bien rempli, il a vu l’Institut royal des architectes britanniques (RIBA) l’annoncer comme le lauréat de sa médaille d’or 2021, récompense prestigieuse qui distingue pour la première fois de son histoire un récipiendaire d’origine africaine. À ce rythme, David Adjaye pourrait bien rafler le prochain Pritzker Prize, qui sera révélé au début du printemps 2021 : il coche désormais toutes les cases du candidat idéal.