5/ Titan
Mathieu Barré (1986), François Guinaudeau (1985) et Romain Pradeau (1985) ont créé l’agence Titan à Nantes en 2011.
Pourquoi l’architecture ?
La recherche architecturale ne se cantonne plus seulement aux villes, aux architectes structurés et aux projets phares mais se propage plus largement sur le territoire à travers des réalisations plus modestes et pourtant, parfois, plus ambitieuses. Il faut développer sa curiosité pour aller chercher l’architecture là où on ne l’attendait plus.
Votre projet le plus important ?
Les deux opérations sur Georges Clemenceau, en Vendée, qui traitent du même personnage mais ont cependant deux rôles bien distincts. Le travail expérimental réalisé pour le projet du pavillon d’accueil de sa maison, à Saint-Vincent-sur-Jard, affirme clairement le passage de l’espace public vers le jardin intime que Clemenceau a conçu avec Monet. Le musée de Mouilleron-en-Pareds va quant à lui permettre au visiteur de comprendre le parcours du personnage à travers une scénographie faisant appel aux sens. Pour révéler la transformation de cette maison natale en musée national, notre posture a été de ponctuer le parcours d’éléments architecturaux forts. Leur dessin aux lignes tendues va marquer l’identité de ce 34e musée national.
Un projet que vous auriez aimé réaliser ?
Un gratte-ciel à New York.
Une date importante pour l’agence ?
L’année 2011. L’agence a démarré à la suite d’un concours remporté pour des logements passifs. L’enjeu était de densifier un centre-bourg situé dans la vallée de la Loire en préservant une certaine intimité que l’on pourrait attendre en vivant au sein d’un tel territoire. Ce projet identitaire nous a permis de remporter le prix des Jeunes Architectes et Paysagiste ligériens en 2011. Il a également cristallisé notre association sous le nom de Titan.
Votre philosophie ?
Les projets commencent toujours par une longue période de manipulation du plan masse et des volumes, associée à un travail autour de la matière et de la lumière. Questionner les passants est le but de chacune de nos propositions. Associer cet objectif à un travail sur l’usage permet de donner forme à une architecture qui fait sens.
Un rêve ?
Pour être architecte, il faut être rêveur.