AJAP : Découvrez la crème des jeunes architectes 2018 (3/4)

Tous les deux ans, le ministère de la Culture établit une sélection dans le cadre des Albums des jeunes architectes et paysagistes (AJAP), qui mettent à l’honneur des talents prometteurs de moins de 35 ans. Quinze équipes d’architectes et cinq de paysagistes forment la promotion 2018. Dans IDEAT, découvrez chaque semaine cinq lauréats.

 

4/Paul Vincent
Paul Vincent (1983) a créé son agence à Paris et Saint-Malo en 2016. 

Paul Vincent.
Paul Vincent. Gaston F. Bergeret / Cité de l’architecture et du patrimoine.

Pourquoi l’architecture ?
Parce qu’elle est un aller-retour permanent entre raison et émotion, entre compréhension et perception, entre connaissance et intuition.
Votre projet le plus important ?
Une salle polyvalente en Bretagne, un musée dans la Vienne, une maison de vacances en bord de mer... Chaque projet est un chaînon entre le précédent et le suivant. La variété des échelles et des programmes abordés oblige une approche non hiérarchisée. Des thèmes, des axes de réflexion émergent de cette écriture continue et évolutive. C’est là le vrai moteur, le projet le plus important.

Maison de plage au Nicaragua.
Maison de plage au Nicaragua. DR

Un projet que vous auriez aimé réaliser ?
La Case Study House #22, dite « Stahl House », de Pierre Koenig, construite en 1960 à Los Angeles.
Une date importante pour l’agence ?
Septembre 2015 : une invitation pour présenter publiquement mon travail à Marfa, au Texas, après y avoir gagné un concours de logements, quelques mois avant d’ouvrir mon agence.
Ce que vous défendez ?
L’architecture comme prestation intellectuelle, prise à son point de départ, en tant que discipline autonome et fondamentale, pour ce qu’elle a de plus élémentaire, de plus basique et de plus libre.
Un ou une architecte que vous admirez ?
Pour les anciens : Andrea Palladio, Louis Kahn, Kazuo Shinohara ou Livio Vacchini. En Suisse, j’ai été très marqué par l’enseignement de Valerio Olgiati et par le travail de Christian Kerez. Mais les architectes que j’admire davantage sont plus proches encore, à commencer par Lacaton & Vassal, qui ont réussi à nous extraire du poids des références suisses, néerlandaises ou japonaises, inadaptables au contexte français. Ils ont ouvert la voie à toute une génération qui construit et invente des manières de faire exemplaires, propres à notre contexte économique, technique et réglementaire de plus en plus complexe et contraint.
Un rêve ?
Concevoir des bâtiments qui m’emmèneraient dans les lieux, les cultures ou les climats les plus étonnants, les plus inattendus.

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