Après sa collection Carapace, exposée dans son antenne new-yorkaise, puis londonienne, Maarten Baas investit jusqu’au 23 mars l’espace parisien de la Carpenters Workshop Gallery. Au cœur du Marais, l’illustre représentant du collectif expérimental Droog Design présente « Close Parity », un série de cinq meubles en laiton dont les silhouettes oniriques vont parfois jusqu’à défier les lois de la gravitation.
A partir de croquis enfantins, volontairement naïfs et simplement extrudés en trois dimensions, celui qui s’est fait connaître dès son projet de diplôme en 2002, avec le fauteuil et le chandelier Smoke, du mobilier classique soigneusement brûlé, « questionne l’essence et l’origine du design » pour nous offrir « une nouvelle version étrange de la réalité ». Notamment avec une commode asymétrique, équilibrée par des contrepoids en bronze afin d’échapper à la chute.
Grêles ou chétifs, les pieds plus ou moins cabossés s’inscrivent dans l’esthétique de ses fauteuil d’argiles Clay (2006), intégralement façonnés à la main, sans aucun moule, dans son atelier situé dans ancienne ferme du sud des Pays-Bas. Pour l’instant à l’état de prototypes, les pièces exposées, polies par Maarten Bass lui-même, seront chacune éditées en huit exemplaires, à la patine et aux dimensions personnalisables pour un prix allant de 22 000 € à 100 000 €.
A leurs cotés, ses horloges Grandmother et Grandfather (2013) témoignent de sa collection Real Time, amorcée en 2009 avec une série de vidéos également diffusées au sein de l’exposition. Tournées en temps réel, elles font appel à des acteurs – voire à des balayeurs – pour indiquer le passage du temps. Un mécanisme/dispositif plus proche de la performance que de l’horlogerie qui nous rappelle que leur créateur se définit à la fois comme designer et artiste… ou aucun des deux !
« Close Parity », une exposition de Maarten Bass à la Carpenters Workshop Gallery. 54, rue de la Verrerie, 75004 Paris.
Jusqu’au 23 mars, du lundi au samedi, de 10 heures à 19 heures.