Emily Andrews

A New York, David Rockwell sublime l’esprit bistro

Par

Rémi Bourbonneux

le 17 février 2020

Signature incontournable de l’architecture new-yorkaise, David Rockwell dévoile un restaurant au cœur de Big Apple. Baptisée Oceans, cette nouvelle table combine des références à la ville et au style bistro dans une ambiance magistrale, comme les apprécie particulièrement le créateur américain.

A deux pas d’Union Square, David Rockwell inscrit à nouveau son empreinte dans Manhattan avec le restaurant Oceans. Première adresse new-yorkaise du groupe Toptable basé à Vancouver, cette nouvelle table dédiée aux poissons et aux fruits de mer vient s’ajouter aux dizaines d’établissements déjà réalisés par l’architecte américain et ses équipes basées à New York, Shanghai et Madrid.

La patte de David Rockwell s’invite une fois de plus à New York, où l’architecte à déjà conçu plus de 80 restaurants et autant d’hôtels ! *Emily Andrews*

Porté aux nues depuis qu’il a participé au succès des restaurants Nobu dans les années 1990, le Rockwell Group démontre qu’il n’a rien perdu de son audace et de son goût pour les espaces à la personnalité affirmée. Omniprésentes, les courbes tissent un fil rouge entre chaque élément, des assises aux luminaires en passant par un bar souligné de marbre et une série d’arcades qui signe l’identité du lieu.

Entre la pierre du sol et la structure métallique du plafond, l’aménagement opte pour des tonalités brunes qui réchauffent l’atmosphère. *Emily Andrews*

Pièce maîtresse de l’Oceans, une structure revisite les arches des ponts et bâtiments historiques de la ville pour onduler au-dessus des tables et séquencer le volume du restaurant. Avec ses empiècements en bois disposés un à un en chevrons, le dispositif spatial laisse circuler le regard tout en dessinant des zones à l’intimité progressive.

Convivialité et intimité sont de rigueur grâce à de généreuses banquettes circulaires. *Emily Andrews*

En enveloppant les clients dans un triumvirat de matières chaleureuses (cuir, velours et chêne clair), de larges banquettes revisitent l’atmosphère des bistros, en écho aux touches de laiton qui rythment de fines structures en acier noir. Déclinées en étagères derrière le bar, celles-ci encadrent également une salle semi-privative, installée légèrement à l’écart.

Architecture, banquettes, sol et mobilier alternent différentes finitions de chêne clair. *Emily Andrews*

Dissimulée dans un des murs de brique, une porte dérobée mène vers un écrin encore plus confidentiel : une salle de huit couverts seulement où des boiseries introduisent des faux-airs de salon aux cotés d’une suspension en albâtre. Pour des soirées d’exception, la cave à vins fait également office de salle de réception, en réunissant une cinquantaine de convives lors de cocktails et de dîners.

Oceans multiplie les espaces et les degrés d’intimité. *Emily Andrews*

Sur un bar à sushis et un comptoir de poissons frais, de la mosaïque bleue apporte de la couleur à l’ensemble et dessine la toile de fond de la cuisine. Largement ouverte à l’extrémité du restaurant, cette dernière focalise l’attention à la manière des scènes de théâtre que David Rockwell imagine régulièrement. Où ça ? A New York évidemment, où l’architecte a récemment inauguré The Shed, un centre culturel évolutif et extensible, aménagé en collaboration avec Diller Scofidio + Renfro à quelques blocks de là.