A l’occasion du festival Le Voyage à Nantes qui se tient jusqu’au 11 septembre 2022, IDEAT a fait le tour des plus belles installations de la ville, des plus spectaculaires aux plus insolites. Suivez le guide !
Le Théâtre des opérations
Sur la place Félix Fournier, les créatures en résine noire d’Hélène Delprat forment une procession à la fois joyeuse et inquiétante. Les personnages carnavalesques échappés du jugement dernier éclatent de rire, drapeaux au vent, en sortant de la basilique Saint-Nicolas. A moins qu’ils ne s’apprêtent à y entrer ? Un peu plus loin Place Graslin, un ange ailé s’approche doucement d’un porte-voix…
> 3 Place Félix Fournier et Place Graslin.
Façades chromatiques
Bien qu’actuellement en travaux, la place du Commerce se dote d’une des plus larges installations du festival. Les devantures colorées des Façades chromatiques de l’artiste-designer Alexandre Benjamin Navet s’inspirent de l’architecture des alentours, en format décor de cinéma stylisé. En traversant la place, les passants deviennent à la fois spectateurs et auteurs d’un spectacle d’improvisation sans début ni fin.
> 17 Place du Commerce.
Filili Viridi
Originaire de Nantes, Jean Jullien, l’illustrateur du New York Times et de Télérama, a transformé ses dessins en petits personnages de métal, puis les a dispersés dans le Jardin des Plantes. A l’entrée, une farandole se crée autour des arbres, tandis qu’un baigneur fait la planche sur le grand bassin. Plus loin, un apprenti jardinier ratisse la terre de ses immenses doigts. Ludiques et colorées, les installations croquent des petites scènes de la vie quotidienne, invitant au jeu autant qu’à la farniente.
> 5 rue Ecorchard.
Eloge du pas de côté
Un homme en costume lévite dans une improbable position, un pied posé sur un socle, l’autre dans le vide. Sous les traits de l’artiste, cet Éloge du pas de côté n’est pas un hommage à l’homme, mais à son attitude. En défiant les lois de la gravité, il invite les passants à questionner le monde et ses règles parfois absurdes. Un point de vue qui semble ravir l’écolière de son Éloge de la transgression posée cours Cambronne, qui grimpe effrontément sur le socle dont la sculpture semble avoir été arrachée.
> Place du Bouffay et Cours Cambronne.
Mètre à ruban
Lilian Bourgeat surdimensionne les objets du quotidien pour leur donner l’importance qu’ils méritent. Ce mètre à ruban géant, copie de celui que l’artiste a toujours dans sa poche, a mis un joli bazar dans la cour de l’entreprise de bâtiment Aethica. Un crime de lèse majesté, à quelques pas des constructions des célèbres prix Pritzker Jean Nouvel et Eduardo Souto de Moura ! Dans le potager de la Cantine, sur l’île de Nantes, des bottes en caoutchouc oubliées évoquent le passage d’un fabuleux jardinier.
> Rue La-noue-bras-de-fer et Parc des Chantiers.
Automates à l’unisson
Discrètement perchés au-dessus des portes d’entrée du marché couvert de Talensac, les automates de Gavin Pryke rendent hommage aux maraîchers et commerçants qui ravitaillent les habitants en produits frais. Clin d’œil à sa ville d’adoption, l’artiste britannique dresse le vrai-faux portrait de dix artisans locaux, déclaration d’amour et d’humour à la ville.
> Rue Talensac.
Le Carrousel des Mondes Marins
Impossible de venir à Nantes sans faire un tour sur cet immense carrousel à trois étages, inspiré par Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne. Le temps d’un tour de manège, on prend place à bord d’un poisson abyssal comme cette baudroie à bosse munie de pédales aux nageoires articulées. Petits et grands peuvent aussi faire un tour à bord du gigantesque Grand Éléphant mécanique, également imaginé par le collectif La Machine, qui arpente la place à quelques pas de là.
> Parc des Chantiers.