Ouverture de la galerie de Laura Gonzalez : l’accord parfait

La décoratrice lève le voile sur sa première galerie. Visite.

La première galerie de Laura Gonzalez vient d’ouvrir à Paris. Pour son inauguration, la décoratrice a travaillé avec la maison américaine éditrice de tissus Schumacher. Un mariage heureux qui met en lumière cette marque fondée en 1889.

Entre la talentueuse architecte d’intérieur, Laura Gonzalez, et la marque américaine au succès planétaire existe une même sensibilité pour les couleurs, les métissages et les histoires sentimentales. C’est donc avec des tissus Schumacher de la collection « Scandinavian Modern » que Laura Gonzalez a habillé les murs de sa galerie, comprenant salon-bar, bibliothèque-bureau et salle à manger scénographiés, et présentant un art de la table mis en scène par Péri Cochin et Arabelle Reille (de Waww La table).

Une maitrise dans les mélanges de matières

L’architecte d’intérieur Laura Gonzalez a choisi le fabricant de tissus américain Schumacher parce qu’elle le juge le mieux à même de rendre ce quelle souhaite exprimer dans sa première galerie.
L’architecte d’intérieur Laura Gonzalez a choisi le fabricant de tissus américain Schumacher parce qu’elle le juge le mieux à même de rendre ce quelle souhaite exprimer dans sa première galerie. Stephan Julliard

Même beau traitement de tapisserie pour sa chaise Mawu, son fauteuil Madras, sa méridienne Pilat ou encore son canapé Fuji, que la décoratrice et designer a mélangés avec des objets (pièces uniques et éditions limitées), signés Véronique Rivemale, Véronique de Soultrait, François Mascarello et Thomas Boog… « Par son éclectisme et les histoires qu’elle raconte, Schumacher répondait le mieux à cette première démonstration non classique, qui repose sur une mise en scène festive et libre », explique-t-elle.

Des tissus habillant les plus grands

L’artiste a eu le souhaite de réaliser une scénographie empreinte de liberté et d’originalité dans laquelle voisinent des pièces d’artistes et le mobilier qu’elle a conçu, totalement retapissé.
L’artiste a eu le souhaite de réaliser une scénographie empreinte de liberté et d’originalité dans laquelle voisinent des pièces d’artistes et le mobilier qu’elle a conçu, totalement retapissé. Stephan Julliard

De son côté, Benni Frowein, président-directeur général Europe et Moyen-Orient, confirme : « Nos collections tissent un lien entre une élégance classique et une modernité joyeuse. » Quittant Paris pour New York en 1889 (l’année qui vit naître la tour Eiffel), Frédéric Schumacher importe les plus beaux textiles d’Europe et fait surfer l’entreprise sur la vague du succès en répondant à des commandes spéciales (les hôtels The Waldorf-Astoria ou The Ritz-Carlton). En 1912, Pierre Pozier, son neveu, reprend la direction et confie les collections à de grands noms : les couturiers Paul Poiret et Elsa Schiaparelli, l’architecte Frank Lloyd Wright, l’artiste Vera Neumann…

Des motifs resteront célèbres, comme les lampas Doves, d’Henri Stephany, et Butterfly, d’Émile-Allain Séguy, le brocart Cowes, de Paul Follot, ou le modèle Les Gazelles au bois, créé en 1927 par Pierre Pozier lui-même. On  les retrouve dans le salon Blue Room, à la Maison-Blanche, choisis par Jackie Kennedy, et dans des décors de films tels qu’Autant en emporte le vent (1939) ou Le Temps de l’innocence (1993)…

Cet été, la maison inaugurera son premier showroom en Europe, à Paris, au 9, rue Jacob (VIe). Juste retour des choses. 

> Galerie de Laura Gonzalez, 3, rue de Lille, 75007 Paris. Tél. : 01 40 20 49 70. Lauragonzalez.fr