L’aventure de la famille Trigano débute en 2008 avec l’ouverture du premier Mama Shelter dans le 20e arrondissement de Paris. L’idée ? Casser les codes de l’hôtellerie. Depuis, le clan a ouvert quatorze adresses auxquelles vient de s’ajouter Mama Shelter La Défense. Imaginé par l’architecte d’intérieur et designer Benjamin El Doghaïli, à la tête du Mama Design Studio, l’hôtel quatre étoiles invite à un voyage presque intergalactique.
Retour vers le futur
C’est aux côtés du styliste et architecte d’intérieur Vincent Darré que Benjamin El Doghaïli débute sa carrière dans le design. Après une rencontre avec Philippe Starck, le jeune architecte d’intérieur entre en contact avec Jalil Amor – ancien directeur artistique du Mama Design Studio – qui le prend sous son aile durant deux ans. Désormais, Benjamin El Doghaïli dirige le studio : «L’idée est de s’affranchir des premiers Mama Shelter. Les projets étant mondiaux dorénavant, j’aimerais les ancrer dans leur environnement et apporter encore plus de fun.»
L’aventure commence en bas de la tour du Mama Shelter La Défense, dans un diner américain. Les fresques — marques de fabrique du groupe – adoptent ici le langage de l’espace. Dans le restaurant de l’hôtel, les peintures évoquent un atlas, oscillant entre le blanc et le rose, et créé par l’artiste Beniloys. On découvre également quelques planètes en résine peintes par Alexandre Poulaillon et autres lunes en verre soufflé.
L’univers rétro a beaucoup inspiré Benjamin El Doghaïli. Des miroirs en forme de hublots habillent les murs du diner, laissant croire aux clients qu’ils ont embarqué à bord d’un vaisseau spatial. Pour l’occasion, le designer a dessiné des tabourets rappelant les guimauves de notre enfance et un juke box futuriste. Au plafond, de fausses poutres parées d’un néon rythment l’espace : la référence au miroir iconique Ultrafragola d’Ettore Sottsass semble évidente.
«Dans tous nos Mama Shelter, nous mettons en avant une cuisine ouverte, et un bar en îlot autour duquel les clients peuvent s’assoir.» ajoute l’architecte d’intérieur. Un mélange de genres que l’on ne retrouve pas dans l’assiette puisque l’hôtel Mama Shelter la Défense a plutôt choisi de conserver une carte classique mêlant burgers et sandwichs au pastrami. Sur la terrasse végétalisée, les tables en terrazzo ont été réalisées en collaboration avec Mosaïque Factory.
Une adresse idéale pour les voyages d’affaires
Au premier étage, une salle d’arcade avec flippers et babyfoots amène petit et grand à se rassembler pour partager un moment privilégié. Non loin de là se cache le sports bar, derrière une porte vitrée. De nombreuses télévisions se trouvent de part et d’autre du bar en laiton où sont diffusés les différents matchs de foot, rugby ou encore basket. Un clin d’œil aux multiples écrans des salles de marché, quartier d’affaires oblige.
Les 211 chambres du Mama Shelter la Défense se déploient ensuite sur 12 étages. Qu’elles soient Médium et la XXL, la plupart des chambres offrent une vue imprenable sur tout Paris. Dès l’entrée, les pieds se posent sur une moquette imprimée d’étoiles filantes. Le rouge terracotta des rideaux apportent à l’hôtel une douceur chaleureuse et inattendue. En voyage pour le travail, les clients pourront travailler sur un large bureau, à la lumière d’une lampe des années 1950 signée Le Corbusier.
Vers l’infini …
Au quatorzième étage le restaurant signé Benjamin El Doghaïli a été baptisé le Paris des Faubourgs : «Mon objectif était ici de reprendre les codes d’une vieille brasserie parisienne avec un comptoir mêlant des marbres blanc et noir.»
Dans la cuisine ouverte, le chef Pierre Chomet prépare de délicieux plats comme des aubergines au miso et d’inimitables coquillettes « de la Mamma». L’artiste Beniloys a laissé libre cours à son imagination en réalisant une spectaculaire œuvre pointilliste sur les murs du rooftop ainsi que sur une partie du restaurant. Une ode à la culture populaire de la capitale.