Greene St : un loft new-yorkais pensé par Augusta Hoffman

Dans le quartier de Soho, une ancienne usine cache un loft d’artiste datant de l’émergence de la scène artistique alternative des années 1960.

Remis au goût du jour par la décoratrice d’intérieur américaine Augusta Hoffman, le loft new-yorkais se situant sur Greene Street se déploie sur 280 mètres carrés : une bulle de sérénité, à rebours de l’effervescence new-yorkaise.

Une havre de sérénité en plein New-York

Portrait de la décoratrice d’intérieur Augusta Hoffman.
Portrait de la décoratrice d’intérieur Augusta Hoffman. Tim Lenz

À la suite de sa formation à l’University of the Arts London en design et arts appliqués et l’obtention de son diplôme de décoratrice d’intérieur à la Parsons School of Design, Augusta Hoffman lance son studio de décoration d’intérieur en 2019. Sa signature ? Le mélange des matières et des époques.

Dans ce loft new-yorkais, de larges fenêtres – typiques des ateliers d’artistes – ont été installées afin de permettre la diffusion d’un doux halo de lumière dans l’ensemble de l’espace. «Le loft a été conçu comme un espace multifonctionnel pour répondre à toutes les habitudes de notre client. Il aime recevoir, cuisiner et se réunir avec des invités, mais sa vie à la maison est aussi profondément ancrée dans sa routine quotidienne». 

Les grandes fenêtres permettent de faire entrer dans le salon une lumière naturelle.
Les grandes fenêtres permettent de faire entrer dans le salon une lumière naturelle. Tim Lenz

L’espace principal – partagé en cinq compartiments – est l’élément-clé de ce loft new-yorkais. L’entrée, le salon, la cuisine, la salle à manger et le bureau ne font qu’un afin d’apporter l’ouverture tant désirée par le client, tout en lui offrant une vraie intimité. «L’appartement est délimité par une grande bibliothèque de 8 mètres de large qui sépare le tiers arrière du loft de l’avant» ajoute Augusta Hoffman. Les deux portes coulissantes qui la composent permettent un accès vers les deux chambres.

La grande bibliothèque qui sépare l’espace commun de l’espace privé.
La grande bibliothèque qui sépare l’espace commun de l’espace privé. Tim Lenz

Des matériaux nobles

La fonte des colonnes, le bois et la brique, déjà présents dans l’appartement d’origine, sont ici sublimés grâce à l’utilisation de teintes neutres. Le moderne et l’ancien se marient joyeusement et la décoratrice d’intérieur nous explique cet attrait pour la juxtaposition : « Nous avons privilégié les matériaux naturels et les tons clairs pour créer une maison chaleureuse, sans détourner l’attention de l’architecture originale». L’utilisation des matières organiques comme le lin, l’alpaga ou encore la chaux ont été un moyen, pour la créatrice, de rompre avec le côté industriel du loft new-yorkais en le rendant plus rustique et d’une certaine manière plus aéré.

Les colonnes en fonte sont l’un des éléments architecturaux d’origine.
Les colonnes en fonte sont l’un des éléments architecturaux d’origine. Tim Lenz

Quand design et art sont en harmonie

Augusta Hoffman confie que le propriétaire lui a donné carte blanche pour l’agencement de «Greene St». Des pièces de mobilier conçues par la décoratrice d’intérieur et de multiples designers de renom comme Adam Otlewski, Luke Todd, Green River Project ou encore Ash ponctuent l’espace. «Il était important pour moi de soutenir les designers industriels et les artisans locaux […] Cela permet à l’appartement d’être orienté vers le design, tout en restant assez singulier pour plaire au client.» précise Augusta Hoffman. A l’honneur dans cet écrin : une chaise et ses tissus indiens vintage du designer Ash, une table en métal sculpturale de Lukk Todd mais aussi trois lampadaires conçus spécialement pour l’appartement en métal brut et en cuir.

Le mobilier est un savant mélange entre le moderne et le vintage.
Le mobilier est un savant mélange entre le moderne et le vintage. Tim Lenz

Illa Gaunt, conseiller artistique, a travaillé au côté de la décoratrice pour l’architecture d’intérieur. Ainsi, chaque pièce possède une oeuvre d’art, par exemple celle de Monica kim Garza dans la salle à manger où l’orange et le noir priment. «Elle a été fortement inspirée par ses récents voyages et a donné le ton au reste de l’appartement. Les deux autres tableaux de grande taille sont l’œuvre d’Ida Kohlmeyer et de Perle Fine, toutes deux représentées par la Berry Campbell Gallery» conclut Augusta Hoffman.

> Pour découvrir d’autres projets de la décoratrice d’intérieur Augusta Hoffman, rendez-vous sur son site.

L’une des chambres du loft.
L’une des chambres du loft. Tim Lenz