Coucoo, la vie au grand air dans des cabanes perchées

La nature dans son plus simple appareil se vit ici, perchée dans un chêne centenaire ou au bout d’un ponton embrumé au petit matin. Portées par deux entrepreneurs, ces robinsonnades font fantasmer les citadins.

Dans toute la France, Coucoo a essaimé son concept de cabanes au bord de l’eau ou perchées dans les arbres façon observatoire ornithologique ou nid d’oiseau, pour une expérience hôtelière qui n’oublie pas le confort, mais dans un registre savamment authentique. Bain et marche nordiques, spa vertueux, yoga, massages, cours d’aquarelle viennent agrémenter le séjour grandeur nature.

Coucoo : la nature à ses pieds

Une cabane Coucoo au bord du lac © Hervé Note
Une cabane Coucoo au bord du lac © Hervé Note Hervé Note

Pour Gaspard de Moustier, l’appel de la forêt s’est d’abord fait entendre en Franche-Comté, là où niche un patrimoine familial, constitué d’arbres, de lacs, d’étangs et de tourbières. Au mitan des années 2000, diplômé d’un master Finance à Paris-Dauphine, le jeune homme rêve d’évasion d’un genre nouveau, d’expériences immersives, de huttes juchées en haut des chênes. Sans eau ni électricité, ses cabanes des Grands Lacs ouvrent en 2009, troquant les codes de l’hôtellerie pour ceux d’un tourisme responsable et insolite qui séduit la famille citadine en mal de robinsonnades.

Respect de l’environnement et authenticité riment ici avec savoir-faire local sur des centaines d’hectares de forêts et d’eaux paisibles. Pas d’ascenseur ni de couloir aveugle pour rejoindre les 25 cabanes, mais des pontons en bois ou des échelles de corde. Pas de buffet breakfast ou de chaîne Disney, mais un panier régional plein de produits de la ferme et le spectacle de la faune sortie des futaies.

Des écodomaines qui se multiplient en France

Intérieur d’une cabane Coucoo perchée dans un grand chêne. © Hervé Note
Intérieur d’une cabane Coucoo perchée dans un grand chêne. © Hervé Note Hervé Note

L’aventure prend un tournant décisif en 2012, quand Gaspard croise la route d’Emmanuel de La Bédoyère qui, un peu comme lui, a quitté le monde de la finance pour s’occuper des terres du château de Raray, dans l’Oise, propriété de sa famille depuis dix générations. Poussé par les mêmes motivations, le duo fonde alors les Grands Chênes dans l’enceinte du golf attenant à la demeure. Vingt cocons sur la branche, construits à partir d’essences de bois durables, mélèze ou douglas, sans dénaturer les arbres qui les accueillent, et isolés avec de la laine de mouton. Cette fois, le confort passe par des performances énergétiques basse consommation et l’installation de bains nordiques, spas personnels dotés d’une technologie à l’ozone qui régénère l’eau sans additif.

Sur ce modèle, trois autres écodomaines voient le jour : Grands Reflets, toujours dans l’Est, en 2016, puis Grands Cépages, près d’Avignon, en 2017. Cette année, La Réserve, avec ses cabanes à fleur d’étang à une heure quinze de Paris, vient rejoindre la collection et son excellente façon d’oublier le fracas du monde.

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