Afin de concrétiser le projet de grande envergure de la Tour Triangle d’ici à 2026, la mairie de Paris a choisi de faire appel au savoir-faire et la créativité inimitable du cabinet d’architecture suisse Herzog & de Meuron. Un bâtiment hors-norme qui suscite bien des controverses et se dressera bientôt Porte de Versailles.
Un projet d’ampleur inédite
Trois ans après l’obtention de leur diplôme à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, Jacques Herzog et Pierre de Meuron fondent leur agence dans la ville de Bâle. Naissent alors de très grands projets urbains comme la Tate Modern, musée d’art moderne et contemporain londonien, le Stade national de Beijing créé pour les Jeux Olympiques de 2008 ou encore le stade bordelais Matmut Atlantique. Les deux architectes à la tête de cet empire ont souhaité dès leurs débuts n’utiliser que des matériaux innovants pour la conception à la fois minimaliste et avant-gardiste de leurs oeuvres architecturales dont fait partie la Tour Triangle, nouvelle construction pyramidale.
Imaginé par l’ancien maire PS, Bertrand Delanoë, le projet est depuis une dizaine d’années celui dont tout le monde parle. Polluante aux yeux des écologistes, inesthétique pour les habitants d’Île-de -France et trop imposante depuis qu’elle a nécessité, en 2013, la modification du plan local d’urbanisme, la tour Triangle n’a cessé de connaître des événements ralentissant son ascension. C’est en 2015 que le Conseil de Paris donne son autorisation pour sa construction et ce n’est qu’en novembre dernier, après que tous les recours par le tribunal administratif et le Conseil d’État aient été rejetés, que le chantier est finalement autorisé. Il commencera d’ici la fin de l’année 2021.
Une ville pyramidale
Une ville de 180 mètres de haut, déployée sur 42 étages, voilà comment a été imaginée la Tour Triangle. Centre de santé, crèche, restaurants, hôtel et autres commerces offrent aux habitants de Paris tous les avantages de la ville regroupés dans une seule structure. La deuxième plus grande tour de Paris a été pensée pour se fondre dans le paysage parisien qui grâce à ses mille et une plaques de verre reflète l’environnement qui l’entoure. Selon l’angle sous lequel on l’observe, la pyramide affiche une silhouette tantôt longiligne et élancée, tantôt impressionnante et imposante.
Inspirés des pyramides à degrés en forme d’escaliers, les différents plateaux qui composent ce bâtiment de verre permettent de lui offrir un puits de lumière sur toute sa surface. La singularité de ses façades a également permis, au nord, la construction de terrasses orientées vers Paris et au sud, l’insertion de panneaux photovoltaïque afin de favoriser la production d’énergie renouvelable. Chaque étage est relié aux autres grâce à des escaliers hélicoïdaux – signés par le cabinet d’architecture et de design Valode et Pistre, en charge de l’architecture d’intérieur du chantier – qui garantissent une fluidité de circulation au sein de la tour triangle. De quoi donner à cette pyramide ancestrale des allures futuristes.
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