L’art de la table éco-responsable est plus que jamais d’actualité. Soucieuses de préserver l’environnement, de plus en plus de marques se plient aux enjeux écologiques, à travers des propositions esthétiques et poétiques. La preuve par six.
04.91_Tableware de Marion Mailaender et Thomas Mailaender
Si vous avez aimé le Tuba Club, hit phocéen cosigné par Marion Mailaender, vous serez forcément sensible à son nouveau projet, « 04.91_Tableware », avec l’artiste Thomas Mailaender : des assiettes vintage qui entrent dans une toute autre dimension, via une imagerie des années 1990. Au programme, dauphins, téléphones portables, et autres scènes d’aérobic.
A partir de 45 euros, ces galettes de kaolin farfelues sont disponibles dans la boutique « A Rebours » de la Fondation Lafayette Anticipations et au Printemps Maison dans son corner consacré à la consommation circulaire.
Le bazar d’Alger
Après dix ans passés derrière son écran de graphiste, Arnold d’Alger s’en va découvrir de nouveaux univers en s’inscrivant à des cours de décor sur porcelaine. Il lui est alors demandé d’apporter sa propre vaisselle pour s’essayer à cette technique. Tout naturellement, il se tourne vers ses brocantes favorites et leboncoin pour s’approvisionner.
C’est suite à cette quête de matière première, qu’il décide de lancer son bazar éponyme. Son idée est la suivante : redonner un coup d’éclat à la vaisselle de grand-mère endormie, via des décors d’or réalisés au pinceau et à la plume. Les plus pointilleux pourront aussi réclamer ses services sur mesure.
Shellware par Natural Material Studio
Du Noma, l’on connaît la cuisine auréolée par le Michelin et la presse internationale. Désormais il faudra aussi compter avec la vaisselle conçue à partir de ses déchets, ou plutôt avec les restes de ses coquillages. Une petite prouesse que l’on doit à Bonnie Hvillum, aux rênes du Natural Material Studio.
Avec l’aide du céramiste Esben Kaldahl, elle a développé une nouvelle matière évoquant la porcelaine, mais aussi le corail. Pour parachever sa démarche, elle a aussi conçu une ligne de textiles faits à partir d’algues.
Wasteware de Barbara Gollackner
Le Studio de l’Autrichienne Barbara Gollackner propose un processus similaire avec sa ligne « Wasteware », élaborée avec l’aide du chef et designer Peter König. Peau de porc, restes de pain et autres reliquats ont été collectés, séchés, cuits et mélangés à du mycélium. De ce mélange résulte une pâte alors utilisée dans une imprimante 3D.
A la clef, des cuillères à café couleur aubergine, des tasses vert mousse et des bols beiges qui pourront être utilisés une à deux fois
Grass-fed Bone China de Gregg Moore
Le céramiste américain Gregg Moore s’est lui aussi appuyé sur un chef, Dan Barber à la tête des deux restaurants Blue Hill, connu pour son approche responsable de la gastronomie.
Utilisant les os issus des déchets de la cuisine, il a donné naissance à une gamme de vaisselle immaculée. Pour ce faire, il a utilisé une technique du XVIIIe siècle, qui nécessitait aussi l’usage d’os d’animaux. Une méthode qui s’inscrire à coup sûr dans la tendance de l’art de la table éco-responsable.
Renaissance de Non Sans Raison
Le déchet, un mot qui nous semble assez éloigné de la discipline raffinée et délicate que peut évoquer celle de la porcelaine. Et pourtant, les rebuts sont bien présents dans le monde de l’assiette. Face à ce constat, Non Sans Raison, qui n’a de cesse de moderniser cet art limougeaud, a cherché à donner une nouvelle vie à ses restes de motifs via sa collection « Renaissance ».
Le résultat ? Une ligne qui ne propose que des pièces uniques, et se décline en assiette de présentation, à dîner, à dessert et à tapas, à partir de 39 euros.