À peine 30 ans et déjà une cote d’enfer ! De son parcours, retenons l’expérience chez Ben Pentreath, où Luke Edward Hall s’est frotté à la théâtralité des fastueuses demeures de style Queen Anne, rénovées par cette agence d’architecture réputée. Diplômé en architecture et décoration, il a également étudié la mode masculine à Central Saint Martins, à Londres. Pressé, le jeune homme crée son studio à 26 ans. Depuis, les commandes pleuvent. Mais qu’a-t-il donc de si singulier, ce jeune Anglais ? D’abord, il est inclassable, donc intrigant.
Le coup de crayon de Luke Edward Hall
En effet, Luke Edward Hall est à la fois ensemblier, designer, chroniqueur hebdomadaire pour le Financial Times et dessinateur. Il a un coup de crayon linéaire très proche de celui de Jean Cocteau, où le trait prolonge la main pour dérouler une écriture poétique. De ses croquis surgissent des figures antiques, lesquelles ornent des coussins pour Habitat (en Angleterre) ou The Rug Company, ainsi que des services en faïence chez Ginori 1735 ou des chaussons vénitiens rehaussés d’une figurine de Haute-Égypte pour Stubbs & Wootton.
Une collection capsule inspiration 70’s
Il fait assaut de créativité avec une facilité qui laisse pantois, jusqu’à surprendre la saison dernière avec une collection capsule pour la marque de mode Gant. On retient la rigueur britannique des coupes, le clin d’oeil à Agatha Christie, le velours et le tweed, le corsage de miss face au pull bariolé, le tout chipé aux années 70 et pouvant convenir à un week-end campagnard chez… Luke.
On peut voir son travail à Paris, à l’Hôtel Les Deux Gares (lire p. 284). Son tout premier projet hôtelier, commandé par le groupe Touriste, fondé par Adrien Gloaguen et Antoine Raccat. L’équilibre idéal entre des businessmans avec du flair et un électron libre qui a eu toute latitude pour se lâcher, nous offrant un nouveau rendez-vous parisien simplement parfait.
>Lukeedwardhall.com