Gandia-Blasco fête cette année ses 80 ans, mais son offre outdoor ne date que de 1996. Expliquez-nous…
Fondée par mon père en 1941, Gandía Blasco S.A. était à l’origine un fabricant de couvertures. En 1989, la société a voulu endosser une nouvelle identité en développant des tapis contemporains, puis des meubles. En 1996, GandiaBlasco s’est dirigée vers l’outdoor avec la collection « Na Xemena », au design inspiré de l’architecture vernaculaire d’Ibiza. Cela a ouvert des opportunités de marché et stimulé l’expansion de l’entreprise dans le monde… En réalité, notre histoire est ponctuée par cette volonté constante de réinvention, qui fait que nous nous sommes toujours tournés vers l’innovation et l’anticipation des tendances en utilisant notre sensibilité créative. GandiaBlasco, c’est un style de vie à l’extérieur trois cent soixante-cinq jours par an.
Gandía-Blasco, la marque mère
Comment se répartit l’offre entre vos trois marques : GandiaBlasco, Gan et Diabla ?
GandiaBlasco, qui propose du mobilier, des accessoires et des pergolas, est la « marque mère » du groupe, mais les deux autres en font partie, comme les membres d’une même famille. Ainsi Gan, née en 2008, est éditrice de tapis et d’accessoires de décoration faits main. Sous la direction créative de Mapi Millet, c’est l’héritière de l’entreprise textile d’origine. Elle cultive cette tradition avec un regard contemporain. Diabla, créée il y a seulement trois ans, est notre marque la plus décontractée. C’est ma fille, Alejandra Gandía-Blasco Lloret, qui en est la directrice artistique. C’est un label qui propose des meubles d’extérieur légers, accessibles, innovants, en particulier pour les petits espaces.
« Nous restons fidèles aux fondamentaux de l’entreprise »
Parlez-nous de l’importance du design…
Nous restons fidèles aux fondamentaux de l’entreprise, mais au fil des années, nous avons réfléchi à des expressions et des langages enracinés dans la culture du design. Notre interprétation singulière du style de vie méditerranéen est le fruit de recherches en interne, mais aussi le résultat de nos collaborations avec des créateurs espagnols ou étrangers de renommée internationale, qui sont à la fois notre joie et notre fierté : Nendo, Luca Nichetto, Patricia Urquiola, Raw-Edges, Søren Rose, Mut Design, Mario Ruiz, Sebastian Herkner, Daniel Germani, Kensaku Oshiro, Neri & Hu, Héctor Serrano… « Mangas », notre première collection de tapis pour la marque Gan, a été réalisée avec Patricia Urquiola en 2004.
Un univers complet autour de l’outdoor
Que prévoyez-vous pour cette année anniversaire ?
Nous travaillons à l’ouverture d’un showroom, à Madrid, qui abritera nos trois marques. Il sera notre fleuron en Europe, en plus de notre siège social à Ontinyent (Valence), La Casa Gandía Blasco, qui reste très emblématique. Nous avons dévoilé des sites Web pour GandiaBlasco et Gan. Gan a également lancé un programme de personnalisation des produits d’intérieur et d’extérieur avec Sebastian Herkner, Patricia Urquiola, Charlotte Lancelot, Daria Zinovatnaya et Brianda Fitz-James Stuart, entre autres signatures. De même, nous commémorerons ces huit décennies ainsi que le style de vie méditerranéen propre à GandiaBlasco avec « Pergolas », une expérience en plein air qui présente un univers complet de l’outdoor.
« Une attention au développement durable »
Quels sont vos projets ?
Nous sommes déjà présents dans plus de 70 pays. Si nous voulons continuer à grandir, c’est pour proposer nos créations au monde du bureau, de l’hôtellerie et de la restauration. Actuellement, nous sommes focalisés sur l’ouverture d’un espace à Bangkok et nous travaillons à notre expansion sur des marchés tels que l’Amérique du Nord, l’Asie, l’Océanie et le Moyen- Orient. Nous portons attention aussi au développement durable, un élément central de notre stratégie pour générer un impact positif sur nos communautés. Depuis sa création, Gan a mis au point, par exemple, un système de production basé sur la responsabilité sociale et la durabilité. Tout en préservant la tradition, ce système contribue à l’évolution de l’artisanat et, par conséquent, à l’enrichissement du monde du design. De plus, outre l’utilisation de fibres naturelles, comme la laine, le jute ou le coton, certaines collections comme « Diamond », de Charlotte Lancelot, ou « Garden Layers », de Patricia Urquiola, sont réalisées en PET 100 % recyclé.
> Gandiablasco. C/ Musico Vert nº4, Ontinyent, Valence. Gandiablasco.fr