Débutants, s’abstenir ! A Puerto Escondido, mieux vaut être un surfeur aguerri avant de se confronter aux vagues du Pacifique. Un temps repère confidentiel seulement connu « des vrais », le charme indéniable de ce paradis mexicain a vite brisé l’omerta. Aujourd’hui, la région de Oaxaca s’affiche comme une destination prisée des voyageurs en manque d’authenticité, qui se ruent tout de même sur de grands et très beaux hôtels, appartenant aux meilleurs groupes hôteliers mondiaux. A l’écart de la foule, les villas Escondida prennent racine sur une falaise se jetant dans l’océan, à quelques mètres des meilleurs spots de surf.
Les bâtiments se blottissent dans la jungle. Conçu par la firme mexicaine Francisco Pardo Arquitecto, l’ensemble architectural a été pensé pour avoir un impact minime sur la nature environnante. Et notamment sur sa surface pentue dont l’inclinaison n’a pas été modifiée, adaptant la construction au terrain, et pas l’inverse. Résultat : grâce à des séquences de marches, de rotations et de patios intermédiaires, les villas profitent toutes d’une vue à 180°.
Le complexe inclut seize résidences bénéficiant chacune d’un beau volume de 150 m2. Spacieuses sans jouer la carte de l’ostentatoire, elles se divisent en deux ou trois chambres et offrent tout le confort nécessaire à un séjour en totale autonomie. Clou du spectacle, une terrasse vient coiffer chacune des villas. Des belvédères qui s’accompagnent tous d’une piscine – tantôt rectangulaire, tantôt de forme volcanique, pour varier les plaisirs – et, évidemment, d’un panorama de rêve.
A l’abri de la chaleur, les espaces intérieurs s’inspirent de l’extérieur. Structures flexibles capables de s’adapter aux légers mouvements de terrain et aléas climatiques, les villas Escondida se parent d’un habit organique. Si la coque de ces vaisseaux sauvages est faite de béton, un bois local, le Macuil, en matérialise les ouvertures et les volumes. Ainsi, fenêtres, panneaux amovibles mais aussi tables, chaises et objets décoratifs se retrouvent taillés dans la même essence.
Dans un style rappelant presque celui de Le Corbusier à Chandigarh, on accède aux habitations grâce à un système de couloirs extérieurs qui épousent la forme de la pente de la colline. Les étroites allées remontent depuis le littoral et traversent deux jardins intérieurs, leur permettant ainsi de réguler la chaleur environnante.