A Paris : Malro, la néo-brasserie s’empare du Marais

Le troisième restaurant parisien du chef Denny Imbroisi mérite d’être vu… et de s’y faire voir ! Avec ses volumes impressionnants, sa décoration efficace et son ambiance vibrante, le Malro est bien parti pour devenir la table de l'été. Crash test avec IDEAT.

Vingt heures trente, le restaurant est déjà bondé. Jeune et lookée, la clientèle arrive en couple ou en large bande, sirote un cocktail accoudée au bar ou picore un ceviche du bout de la fourchette. Sans conteste, Malro a déjà conquis le cœur des Parisiens. Après Ida et Epoca, le chef Denny Imbroisi et son associé Micaël Memmi ont ouvert leur troisième enseigne en lieu et place du très médiatique « Beaucoup » épaulés de Axel Baiot, en charge de l’équipe de salle. Niché dans une petite rue calme en lisière du Marais, à quelques pas de Bastille, le nouveau restaurant du trio rend hommage au « sauveur » de ce quartier, l’écrivain André Malraux.

Malro bénéficie d’une belle ouverture sur l’extérieur et de volumes généreux.
Malro bénéficie d’une belle ouverture sur l’extérieur et de volumes généreux. JP Combeau

Le lieu est impressionnant. On y entre par le jardin d’hiver, peuplé d’arbres et de plantes et parsemé de tables et d’assises où domine le bois brut. La lumière inonde la petite salle par la baie vitrée et se reflète dans un miroir aux allures de soleil couchant. Les serveurs cool en casquette nous accueillent. On se croirait presque en Californie

Avec sa décoration qui fleure bon la Californie, Malro a le sens de la scénographie et du storytelling.
Avec sa décoration qui fleure bon la Californie, Malro a le sens de la scénographie et du storytelling. JP Combeau

La grande salle, elle, nous propulse plutôt du côté de New YorK, bien que l’on y retrouve le même soleil couchant/miroir évocateur de la West Coast. Énergie folle – les serveurs fusent –, brouhaha permanent, murs écaillés ou effet béton, lumières ornées de laiton, tables en marbre de Carrare, large bar à la fois super chic et délicieusement décontracté… On imaginerait bien l’héroïne d’une série à succès débarquer pour siroter un Cosmo. Ou piocher dans la réjouissante carte de cocktails signée du chef-barman franco-mexicain Kaziel Balivet, qui saura vous ouvrir l’appétit.

L’architecture intérieure est signée du collectif Weekends.
L’architecture intérieure est signée du collectif Weekends. JP Combeau

Côté cuisine, c’est le chef Francisco Raul Conforti qui officie. Sa carte cabote dans tous les ports de la Méditerranée. Les entrées (carpaccio de poulpe, houmous, accras de morue, kefta d’agneau), alléchantes, marient les saveurs et soignent leurs présentations. Les plats, eux, réinterprètent les classiques du genre (pizze, pastas, viandes au barbecue) avec moins d’inventivité. La touche sucrée finale ne jette toujours pas l’ancre : entre Greece cake, tarte au chocolat et noisettes du Piémont, Pana cotta au wasabi et fruits de la passion, toutes les inspirations sont dans l’assiette !

A l’étage, une salle plus intimiste est à la disposition des grands groupes.
A l’étage, une salle plus intimiste est à la disposition des grands groupes. JP Combeau

Malro s’inscrit clairement dans la tendance de la néo-brasserie : saveurs lointaines et méconnues, décoration théâtrale, service à la cool. Si la qualité des plats est inégale, l’architecture intérieure, elle, mettra tout le monde d’accord !

> Malro. 7 rue Froissart, 75003 Paris.

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