«Je fais confiance aux Parisiens : cette ville qu’ils connaissent mieux que quiconque, je veux qu’ils nous aident à la façonner, à la faire grandir », a déclaré Anne Hidalgo. Durant son mandat, la maire de Paris a décidé de consacrer 5 % du budget d’investissement, soit un demi-milliard d’euros, à des projets participatifs.
L’un d’entre eux est mené par une équipe pluridisciplinaire qui partage une passion commune : le basket. Leur idée ? Réhabiliter un terrain mythique au pied de la tour Eiffel, fréquenté par les grands noms de la discipline. En 2016, ce lieu situé juste à côté du stade Émile-Anthoine a pourtant été brutalement transformé en « city stade » – comprendre un espace polyvalent pour différentes disciplines – qui, dans les faits, ne satisfait personne, jusqu’à entraîner des conflits entre les usagers.
Non-respect des dimensions du terrain de basket, mauvaise qualité des arceaux et des planches, suppression des lignes de jeu, proximité entre le panier de basket et la barre transversale des buts de foot ont rendu l’endroit totalement inadapté. Le projet Bir Hak Game propose de renouer avec la tradition historique dans une ville où le modèle du playground, courant aux États-Unis, fait figure de parent pauvre.
Aux manettes, une solide équipe issue de compétences différentes : l’agence d’architecture Dream de Dimitri Roussel ; Jérémie Nassir, fondateur du studio Trajectoire, qui conçoit des projets conjuguant art et basket ; l’artiste Cyril Lancelin (town.and.concrete) ; The Street Society, agence collaborative de prospective et d’innovation urbaine ; et enfin le photographe Kevin Couliau. Tous souhaitent ressusciter la vocation initiale du lieu en lui insufflant une forte dimension artistique, avec pour ambition de donner naissance au « plus beau terrain du monde pour la plus belle ville du monde ». Si le projet n’a pas été retenu cette année, la dynamique des JO de 2024 devrait lui offrir un beau tremplin pour prendre son envol.