Nouveau venu sur le marché du mobilier, Orchid Edition propose depuis la fin du printemps des pièces en rotin signées par la crème de la jeune garde du design français, de Guillaume Delvigne au studio AC/AL, en passant par At-once et Jean-Michel Policar. Des assises, mais aussi des luminaires, tables, paravents et miroirs, dont Tina Ledi, co-fondatrice de la marque avec sa fille Marion, nous raconte la genèse.
Comment est née Orchid Edition ?
Avec une envie ! Celle de sortir le rotin d’un univers trop souvent bas-de-gamme, alors qu’il s’agit d’un matériau très raffiné, aussi beau et précieux que le teck, le chêne ou le palissandre. Avec ma fille, spécialisée dans la vente aux particuliers ainsi que l’animation du site et des réseaux sociaux, nous avons lancé la collection au mois d’avril, tandis que je gère le développement, la production et les stocks.
Parlez-nous de cette dimension familiale…
Cela fait maintenant quatre générations que nous sommes dans le rotin, que nous vivons avec cette matière. Avec Kok Maison, notre société précédente, nous perpétuions déjà l’héritage de mon grand-père en fabricant du mobilier vintage et certaines collections sous licence. C’était le cas notamment pour Roche Bobois, avec deux lignes outdoor en matériaux synthétiques qui s’inspirent des techniques du cannage : la collection « Bel-Air » de Sacha Lakic et la gamme « Traveler » de Stephen Burks.
Où produisez-vous ?
En Indonésie, où tout est réalisé à la main. Le pays ayant stoppé ses exportations de rotin brut dans les années 1970, nous y avons peu à peu délocalisé notre production. Nous sous-traitons auprès de nos fournisseurs de matières premières, à qui nous avons transmis une part de notre savoir-faire avec le temps. En revanche, les coussins de nos assises sont fabriqués en France, à partir de tissus européens pour répondre aux normes de l’hôtellerie.
Comment définiriez-vous l’univers de la collection ?
Sophistiqué et élégant, à la fois classique et moderne car il bouscule les codes traditionnels. C’est justement pour sortir d’une routine accumulée depuis quatre générations que j’ai décidé de faire appel à de jeunes designers. Certains se confrontant au rotin pour la première fois, cela a donné lieu à un réel dialogue entre leur créativité et notre savoir-faire, nous poussant ainsi à faire évoluer le métier. Mais nous ne cherchons pas non plus à coller aux tendances, nos pièces sont pensées pour être pérennes, voire intemporelles.