Lafayette Anticipations, nouveau catalyseur artistique parisien

En mars dernier, après trois ans de travaux, Lafayette Anticipations, la fondation d’entreprise des Galeries Lafayette, a ouvert ses portes dans un bâtiment en plein cœur du Marais. A l'heure de sa première grande exposition, IDEAT vous dit tout sur ce lieu qui ne ressemble à aucun autre, tant par son architecture signée Rem Koolhaas que par son approche artistique.

C’est une sorte d’ovni muséal et artistique, un objet architectural non identifié qui s’est posé en plein cœur du Marais. Nom de code ? Lafayette Anticipations, au pluriel pour signifier l’étendue des possibilités que la Fondation d’entreprise des Galeries Lafayette souhaite partager avec le public. Objectif ? Échapper aux carcans qui corsètent l’art contemporain par un dispositif inédit où architecture performative et approche curatoriale entrent en parfaite résonance.

Quand une grande entreprise, telle que les Galeries Lafayette, fait le choix d’investir dans la culture, cela donne 2 200 m2 offerts à l’art contemporain, au design et à la mode, dans un écrin pensé pour les valoriser. De l’interaction des arts…
Quand une grande entreprise, telle que les Galeries Lafayette, fait le choix d’investir dans la culture, cela donne 2 200 m2 offerts à l’art contemporain, au design et à la mode, dans un écrin pensé pour les valoriser. De l’interaction des arts… ©Martin Argyroglo

Au centre de cet édifice industriel du XIXe siècle entièrement rénové par Rem Koolhaas (OMA), une tour d’acier et de verre de 19 mètres de hauteur. Structurée autour de quatre planchers mobiles, elle est livrée à l’imagination des artistes. Envisagé comme une machine curatoriale plutôt qu’un simple lieu d’exposition, le bâtiment de 2 200 m2 est avant tout dévolu à la production et à la création.

Aux manettes de la programmation, un collectif réunissant le directeur délégué de la fondation, François Quintin, et les curateurs Charles Aubin, Anna Colin et Hicham Khalidi fait le pari d’une approche collégiale pour échapper au sacro-saint commissariat et confronter visions et horizons divers.

Au dernier étage de la fondation, vue sur les toits de Paris.
Au dernier étage de la fondation, vue sur les toits de Paris. ©Martin Argyroglo

Après une première exposition consacrée à l’artiste américaine Lutz Bacher, Lafayette Anticipations inaugure ce 20 juin son premier accrochage d’envergure baptisé « Le centre ne peut tenir ». Orchestré par Charles Aubin, Anna Colin et Hicham Khalidi et François Quintin, il montre des films, installations, performances et sculptures qui envisagent de façon différente les catégories culturelles, sociales et politiques à travers les travaux de jeunes artistes français et européens. Tous ont produit une œuvre spécialement pour cette exposition, parfois dans les murs de la Fondation. Une façon d’affirmer la vocation de production d’œuvres de Lafayette Anticipations. 

> Lafayette Anticipations, 9, rue du Plâtre, 75004 Paris. Lafayetteanticipation.com

La tour de Rem Koolhaas, conçue pour s’animer au rythme des œuvres.
La tour de Rem Koolhaas, conçue pour s’animer au rythme des œuvres. ©Martin Argyroglo