Oculus, la gare signée Calatrava qui redonne vie au World Trade Center
Par
Rémi Pernet
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L’architecte et ingénieur espagnol a imaginé la gare par laquelle transitent chaque jour des milliers de personnes venant travailler à Manhattan comme un symbole : celui de la renaissance du World Trade Center quinze ans après le 11 septembre. Un ouvrage aux éditions Assouline revient sur ce projet emblématique.
Seize ans après les attentats qui ont transformé le visage de Manhattan, la reconstruction du site n’est plus très loin de l’aspect définitif du nouveau World Trade Center imaginé par Daniel Libeskind. Le quartier a déjà retrouvé un vrai dynamisme grâce à l’ouverture, en mars 2016, du World Trade Center Transportation Hub ou Oculus.
En fin de journée, le soleil illumine l’entrée ouest de la structure blanche très aérienne, qui se détache des façades en verre des dernières tours en construction. Hufton+Crow
Initialement baptisée Freedom Tower en raison de sa hauteur de 1 776 pieds (541 mètres), en référence à l’année de la déclaration d’indépendance des États-Unis, la 1WTC conçue par l’agence SOM est un autre symbole fort de la reconstruction du site. Hufton+Crow
Cette station à la pointe sud de l’île de Manhattan est une plateforme majeure de correspondance entre les trains provenant du New Jersey et les lignes de métro new-yorkaises. Déjà rompu à l’exercice des gares et des aéroports dans plusieurs villes d’Europe (Lyon, Liège…), Santiago Calatrava rend à Big Apple un lieu aussi historique que Pennsylvania Station, chef-d’œuvre malheureusement détruit en 1963, ou que le Grand Central Terminal.
Au premier plan, l’emplacement de l’ancienne tour nord du World Trade Center. Lorsque le projet sera totalement achevé, l’Oculus se trouvera entre la tour 2WTC (encore invisible à gauche) et les tours 3WTC et 4WTC à droite. Hufton+Crow
Si l’extérieur prend l’apparence d’une colombe, l’intérieur immaculé de l’Oculus surprend par son calme et sa sérénité. Une atmosphère que l’architecte et ingénieur espagnol prolonge dans tout le hub grâce à des structures anthropomorphes.
Le hall donnant accès au PATH (trains reliant le New Jersey à NYC) est surmonté des poutres métalliques qui confèrent son caractère au projet. Alan Karchmer
Comme dans nombre de ses créations, Santiago Calatrava a intégré un mécanisme ingénieux à cette cathédrale immaculée. Une fois par an, le 11 septembre, l’arête en verre qui parcourt toute la longueur du toit s’ouvre, laissant libre la course du soleil sur le marbre blanc du hall. Alan Karchmer
L’ouvrage Oculus revient sur ce nouvel emblème de la ville de New York, de sa construction à son ouverture.
Oculus, par Santiago Calatrava, textes de Paul Goldberger, Santiago Calatrava et George Deodatis, éditions Assouline, 200 pages, 85 €.
