Nommé directeur créatif en ce début d’année, le designer Ron Gilad célèbre les 60 ans de Danese avec un catalogue 2017 presque intégralement dédié aux pièces iconiques de ses archives. Un hommage à l’identité de l’éditeur milanais qui met logiquement en lumière les créations du plus fidèle de ses designers, Enzo Mari, « maestro » incontesté de la recherche et des explorations formelles.
Mari a commencé à travailler avec Danese dès sa création en 1957, avec l’édition de son ensemble de 16 animaux en bois. Le designer italien partage alors avec l’éditeur une vision expérimentale du design, appliquée aux objets de la vie quotidienne. Une approche à la fois modeste et innovante qui s’illustre notamment à travers différentes séries de vases.
Conçu en 1961, le vase Camicia s’habille cette année d’un cylindre métallique pour soutenir un récipient en verre au col légèrement évasé. Ajouré d’un cercle ou découpé dans la longueur, le cylindre dissimule ou dévoile les tiges des fleurs selon le point de vue, avec une élégance digne d’une jupe fendue milanaise.
Trois ans plus tard, en 1964, les jeux de découpe prennent du relief pour sculpter les vases de la collection Paros, entièrement réalisée à partir de marbres italiens. Circulaires ou rectilignes, obliques ou orthogonales, les lignes se conjuguent pour décupler l’aspect décoratif, à la fois sobre et complexe, de chaque pièce, éditée en uniquement 100 exemplaires.
Aussi organiques que géométriques, les lignes de la collection Bambù sont avant tout fonctionnelles. En conférant la rigidité du bambou à chaque pièce de la série produite en 1969 et rééditée depuis 2015, elles permettent à Enzo Mari de décider librement de la hauteur de ses moules tout en évoquant les silhouettes des colonnes de l’antiquité grâce à la blancheur de la céramique.
Egalement rééditée depuis 2015, la collection « Murano » qu’imagina Enzo Mari en 1991 joue sur la transparence du verre de l’île vénitienne et la combinaison d’éléments indépendants pour offrir des variations colorées. Des formes minimales, à la limite de l’abstraction qui ne pouvaient que séduire Ron Gilad, devenu célèbre pour ses « objets hybrides », à mi-chemin entre pièces fonctionnelles et sculpturales.
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