Petra Island est une curieuse île en forme de cœur située dans l’état de New York au milieu du lac Mahopac. Cet écrin privé et son unique maison – la Massaro House, une demeure monumentale construite dans les années 2000 d’après des dessins de l’architecte américain Frank Lloyd Wright (1867-1959) – étaient à vendre en 2017 pour la somme rondelette de 14,9 millions de dollars.
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Imaginée en 1949 mais édifiée seulement une cinquantaine d’années plus tard, cette villa fait partie des derniers projets de ce concepteur prolifique. D’emblée, le programme était ambitieux : dans l’esprit de l’architecte, cette maison devait surpasser la fameuse Fallingwater House !
L’aventure cesse cependant par manque de moyens du commanditaire et Frank Lloyd Wright se résoud à ne construire qu’un petit cottage… Mais en 1996, le rachat de l’île par Joseph Massaro relance le projet resté à l’état de dessin.
La maison n’est donc pas à strictement parler une œuvre originale de Frank Lloyd Wright mais se base sur ses plans et respecte les caractéristiques de son architecture.
Bâtie dans les années 2000 sur le versant occidental de l’île, cette villa de 5 000 m2 semble s’accrocher au bord de la côte, comme si elle faisait corps avec elle.
La structure architecturale suit bien sûr les plans de Wright, tout comme l’aménagement des intérieurs et notamment son concept d’« organic architecture », qui intègre le bâti à son environnement naturel. On y retrouve les balcons suspendus, les grandes baies vitrées et l’espace intérieur décloisonné, emblématiques du style Wright.
Pour autant, la Massaro House peut-elle être considérée comme une œuvre de Frank Lloyd Wright ? La question fait l’objet d’une controverse aux Etats-Unis, opposant Joseph Massaro et la Frank Lloyd Wright Foundation qui a refusé d’intégrer la bâtisse parmi les œuvres officielles de l’architecte.
Pour les puristes, la maison ne peut y prétendre, car l’architecte n’a pas supervisé sa construction. Mais selon Joseph Massaro, c’est bien une originale, car entièrement dérivée de la volonté de l’architecte. Chez IDEAT le débat est tranché : on rêve tous d’y habiter !
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