Implantée sur les Champs-Elysées, la Maison du Danemark rend hommage à l’artiste Anette Harboe Flensburg avec une exposition baptisée « La poétique de l’espace » qui se dessine comme un hommage à cette artiste dont l’œuvre s’inspire beaucoup de l’architecture et du design scandinaves. Cette peintre danoise transporte le spectateur dans une réalité singulière qu’elle construit à coups d’aplats de couleurs et de dégradés. Dans ses toiles, elle invente des espaces, des pièces, des couloirs, qui brillent par l’absence d’être humain. Tout le talent de l’artiste est de jouer avec les éléments d’architecture, les couleurs, les lignes, les ombres… et de créer une illusion de réalité. Anette Harboe Flensburg est née en 1961 au Danemark où elle a suivi des études de philosophie à l’Université de Copenhague avant de se tourner vers l’art. Diplômée de l’école d’art et de design de Kolding, elle a principalement exposé dans les pays nordiques.
Le titre de l’exposition « La poétique de l’espace » est un hommage au philosophe français Gaston Bachelard (1884-1962) et à son ouvrage éponyme qui affirme que « toutes les images sont destinées à être agrandies ». C’est ce que fait Arnette Harboe Flensburg qui crée des espaces miniatures construits à coups de pinceau. Les œuvres exposées peuvent être vues comme l’association d’une structure architecturale et d’un concept d’espace aux contours insaisissables. Même si l’on peut reconnaître des pièces, des matériaux transparents dans ses peintures, l’artiste impose une différente vision de l’espace. Son travail est aussi figuratif qu’il est abstrait.
Annette Harboe Flensburg se sert des couleurs sous toutes ses nuances et tous ses textures (transparente, compacte…). Elle en fait un élément central de son travail. L’élément central de la série de peinture prend pour départ des maquettes de maison de poupées. Leur construction repose sur le même principe mais varie d’un tableau à l’autre. Les peintures sont placées sous un autre temps ou un autre éclairage. Il s’agit donc de métamorphoses picturales et architecturales. L’artiste donne aussi dans la vidéo, comme le montre l’œuvre « Palimpest – Afstandens Melankoli » (La mélancolie de la distance en VF), une série de trois films filmés à travers trois fenêtres d’une maison dont l’envoutante musique originale est signée Bent Sorensen et chantée par le chœur Ars Nova.
« La poétique de l’espace ». Jusqu’au 30 avril à la Maison du Danemark. 142, avenue des Champs-Elysées, 75008 Paris.
Du mardi au vendredi, de 13 h à 19 h. Le week-end, de 13 h à 18 h. Entrée libre.