Dans un intérieur, qu’apporte la photo par rapport à d’autres modes d’expression artistique ?
Didier Gomez : Elle a la même force, la même présence qu’un tableau, surtout lorsqu’il s’agit de grands formats. Elle a une entité qui lui est propre, quel que soit le sujet traité : portrait, nature, architecture, ambiance urbaine… Et diffuse donc une émotion différente, immédiate, plus directe que la peinture ou la sculpture, due à la mise en abîme de l’espace.
Quel style de photos vous demandent vos clients lorsque vous en sélectionnez ?
Je ne sélectionne jamais de photos ou d’œuvres d’art pour mes clients. S’ils me demandent mon avis, je me contente de conforter – ou non ! – leur choix.
Faites-vous appel à des sociétés spécialisées dans le placement d’œuvres d’art dans certains de vos projets ?
Non. Néanmoins, les œuvres sont placées sous ma surveillance et je veille à leur bon encadrement et à leur bon éclairage.
« Nan Goldin pour l’émotion, la fragilité, le désespoir… »
Achetez-vous des œuvres photographiques ?
Oui. Je suis autant touché par des signatures célèbres que par des artistes moins connus, dont j’apprécie le regard et l’originalité.
Quelle est la plus belle photo, selon vous ?
C’est comme si on me demandait quel est le plus beau tableau : impossible de répondre !
Un ou une photographe que vous aimez particulièrement ?
Nan Goldin, pour l’émotion, la fragilité, le désespoir…
Noir et blanc ou couleur ?
Couleur, sauf pour les photos de Robert Mapplethorpe.
Et si vous échangiez votre blouse d’architecte contre celle de photographe ?
Faire de la photo m’est toujours apparu comme un art à part entière, un travail qui nécessite un œil. Dans l’absolu, je photographierais des lieux et des gens en prise avec le désespoir du quotidien. Mais comme cela a déjà été fait et bien fait, je ne m’y risquerais pas !
Visitez-vous les foires et les salons consacrés à la photo ?
Je visite surtout les galeries et je me rends dans de grandes foires, comme Art Basel, qui ne se cantonnent pas uniquement à la photo.